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devil-s-eyes

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Pandora Hearts ¬ ♪ Lacie 1 ♪ ¬

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Création : 10/08/2010 à 10:17 Mise à jour : 13/06/2013 à 07:17

..................Ma Vie Mes Histoires........... .......

Bonjour à tous
ici , je narre mon univers .
Pour commencer voilà mon roman:
Les anges ne sont pas ceux qu'on croit
Never more
Change of heart

Ensuite, j'insérerai des vidéos music et autres ainsi que d'autre fic peut-etre quelque dessin de moi (si mon scanner veut bien marché!).

Bienvenue

Bienvenue


Bienvenue!

Comme vous avez pu le voir, J'ai enfin repris du service!
Mais toutes mes oeuvres ne sont pas sur ce blog.
Alors si vous souhaitez en voir plus car ça n'avance pas assez vite à votre goût
( ce que je peux comprendre!^^)
Bienvenue
       Amis                              Favoris                              Facebook                          VIP

**~~§  ici  §~~**
il ya une nouvelle fic sur 
Bienvenue

Seule sous la nuit

 

 

Les Anges ne sont pas ceux qu'on croit

Salut, je m'appelle Emilie Anekin, je suis etudiante en économie. je viens d'enménager dans mon nouvel appart'. jusque là, rien de franchement etonnant pour une fille de mon age me direz vous. j'ai un voisin magnifique même s'il est un peu froid, il est dans mon td d'éco. je ressort d'une rupture douloureuse. c'est peut-être ça qui m'a pousser à comettre la pire erreur de ma vie:
aller lui parler.

Voila ce qui pourrait introduire mon roman.
Mais je vous laisse le loisir d'en douter.

 

Chapitre 1: FIN DES VACANCES  chapitre audio en ligne

Chapitre 2: RENCONTRE DU PREMIER TYPEBienvenue

Chapitre 3: RENDEZ VOUS

Chapitre 4: SON COEUR EN EMBUSCADE

Chapitre 5: SOUS LA LUNE DES MAUVAIS JOURS

Chapitre 6: QUAND LE LOUP N'EST PAS LA...

Chapitre 7: ...LES SOURIS DANSENT

Chapitre 8: TRAHISON

Chapitre 9: UN MONDE NOIR

Chapitre 10: LE RETOUR DE LA FOLIE

Chapitre 11: DANS L'¼IL DE LA MORT 
Fin
 
 Ps: Comme je sais que cette fic peut paraitre très longue a lire, je vais la transferé en audio-fic. mais malheureusement cela risque d'arriver assez tard.

 


 
Les Chroniques d'une sorcière (en cours)

On va en apprendre plus sur la vie d'Alice et la façon dont elle vie parmi les Cétho, l'histoire se déroulera cinq ans après les évènements d'octobre et la mystérieuse disparition d'Emilie et d'Oldrik. Malgré elle, Alice va devoir partir à la recherche de son amie accompagnée de Julien qui et revenue de voyage après cinq ans et demi d'absence.
 
Je vous promets du suspense et des rebondissements mais malheureusement pas avant plusieurs mois.

 


 


l'histoire d'Alice(en cours) 

Je vous offre un petit one-shot une fois de plus sur Alice et sa découverte du monde des Cétho.
donc avant les évènements d'octobre de la première fic.
 

                                                  

 

Change of heart

Bienvenue
les personnages ne m'appartiennent pas . ils proviennent de Bleach un manga de Tite Kubo (il faut lui dire que je m'excuse d'avoir autant massacré son histoire! ^^')
bonne Lecture tout de même!
Chapitre 1: Change of heart
Chapitre 2: Change of heart 
Chapitre 3: Change of heart 
Chapitre 4: Change of heart 
Chapitre 5: Change of heart 
Chapitre 6: Change of heart 
Chapitre 7: Change of heart 
Chapitre 8: Change of heart 
Chapitre 9: Change of heart 
 

 

Never More

Bienvenue
c'est une petite fic que m'a inspiré cette année de fac lorsque je me sentais mal.

C'est l'histoire d'une âme en peine qui après avoir enfin donné un sens à sa vie ce voit tout  retiré par ses démons. Je narre ici comment elle se bat pour tenter de recouvrir son bonheur perdu.

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3 
Fin





 



Les anges ne sont pas ceux qu'on croit II

voilà enfin la suite, des aventures d'Emilie Anekin et de Jarod Heartnet.
 
 Seul et désolé notre lycanthrope télépathe est devenu détective pour subvenir à ses besoin.
Cependant, il erre toujours comme une âme sans but dans un monde qu'il ne connait que trop bien; jusqu'au jour où une mystérieuse société fait appel à ses services pour retrouver Oldrik Wolkoff.
Mais qui est la fille en Photo à coté de cet elfe?
Et pourquoi la poursuit -il jusque dans ses cauchemars?
   Ce jour là, tout va nouveau basculer pour Jarod. 

Chapitre 1
Chapitre 2

 

 Autres articles:
 
La fin du début
Désolée
Ce dont vous êtes le plus fier?
AIZENLUSION!
Gadget Kwest       
Une alliance inattendue
The innocent                                                           
 ESPACE PUB
Il y a un adage qui dit qu'on fait toujours du mal à ceux qu'on aime mais il oublie de dire qu'on aime ceux qui nous font du mal. Fight Club.
Taguée!!

 














Clips vidéos:
 
Paparazzi Lady Gaga
kuroshitsuji loves me not
running out of time
2nd place Japan Weekend Lisboa  Say HUH
ღ VIDEO COUP DE COEUR ღ
My heart will always be with you
Blue
Deathbed [ Pandora Hearts AMV]
Break is a flirt - Pandora Hearts
sleep with break? you guys are nuts!!
Ce chat a pris de l'helium
Constance et Jérémy Ferrari
A Love Video for St Valentin day
Usher - Climax
L'avocat de la salade, la frite et la saucisse, 99/100 Arnaud Tsamère On n'demande qu'à en rire
sim au concour des grosse tête 2007
Amsterdam ~ Louis Delort
Audioslave - Like A Stone
Golden Tiger
Nuit Blanche
Lil Wayne " How to love " - Choregraphy By Eva
Garnier et Sentou et Nicole Ferroni [43] et [20] - Dans les bouchons avec les enfants à l'arrière
Justin Bieber - Boyfriend (Official Music Video) HD
On n'demande qu'à en rire - BEST OF
Dis moi je t'aime
Tina arena - Talk to me (lyrics)
TOI TU ES TOUJOURS LA ❤ TINA ARENA❤ LIVE
Amel Bent - Je reste
Enrique Iglesias ft Nadiya Tired of Being Sorry
[CLIP] Marc Lavoine - Je me sens si seul
Sarkozy : Avant Qu'il Parte (Parodie Sexion d'Assaut)
Grand Corps Malade - Inch' Allah ft. Reda Taliani
natasha st pier un ange frappe à ma porte
M. Pokora - En attendant la fin (clip officiel)
Rest in Peaace.
Colonel Reyel - Dis-moi oui (feat. Krys) [Clip officiel HD]
Katy Perry - Last Friday Night (T.G.I.F.)
Pitbull - Rain Over Me ft. Marc Anthony
Wiz Khalifa - Work Hard Play Hard [Music Video]
Constance et Jérémy Ferrari - Je confie mon animal de compagnie avant de...
Lilicub Voyage en Italie
Jacques Brel - Quand on a que l'amour
NORMAN - LA POLITIQUE POUR LES NULS
sim au concour des grosse tête 2007
Maria Mena - You're the only one
The Wanted - Chasing The Sun (Lyric)
Enrique Iglesias, Usher - Dirty Dancer ft. Lil Wayne
Pitbull - International Love ft. Chris Brown
David Guetta - The Alphabeat (Official Video) HD
Usher - Yeah HD
JabbaWockeeZ sur America's Got Talent 2012
Akon - Smack That ft. Eminem
Akon - Right Now (Na Na Na)
No Church In The Wild
Cadence Weapon - Conditioning
Beyoncé - Best Thing I Never Had
Timbaland - Carry Out ft. Justin Timberlake
Pink- Who Knew-Lyrics
Violin Hip Hop [Broken Sorrow]
Violin Hip Hop [Thunder]
Party Rock Anthem -Violinists can shuffle too
Shadows- Lindsey Stirling
Never Back Down - Over and Under
M. Pokora - Juste Une Photo De Toi
Yves LaRock - Rise Up
Jason Derulo - Don't Wanna Go Home (Official Video)
Adema - Promises
P!nk - F**kin' Perfect
Röyksopp - Happy Up Here
U Got It Bad-Usher(+ lyrics on screen)
Justin Timberlake - Cry Me A River
Bob Sinclar - Love Generation
Iyaz - Replay [Official Music Video]
Akon - Beautiful ft. Colby O'Donis, Kardinal Offishall
Tonight (I'm Lovin' You)
Flo Rida - Who Dat Girl ft. Akon [Official Video]
Jason Derulo - In My Head (Video)
Justin Timberlake - Señorita
Justin Timberlake - What Goes Around...Comes Around
On the Floor Take Three
tokyo drift - teriyaki boys
M. Pokora - Né pour Toi
Juste Pour Une Nuit
Robbie Williams - Feel
Shivaree, Goodnight Moon, Vidéo clip, 2000
Kill Bill Soundtrack - Whistle Song (Twisted Nerve)
04 Yiruma: River Flows In You
"Love Song" ~ Sara Bareilles
Sherlock Holmes Movie Soundtrack - Discombobulate
Priapism - Nathan Barr - True Blood: Original Score
Nancy Sinatra Bang Bang
Pirates of the Caribbean - Parlay
Kill Bill Tomoyasu Hotei - Battle Without Honor Or Humanity
Requiem for a dream
It's Not Goodbye - Sweet November MV
Robbie Williams - Supreme

Franchement, d'habitude je ne suis pas très film Légo mais là vous pouvez y allez!
une super bande-son, un sénario qui décoiffe!
j'ai l'honneur de vous présenter:
 

 Bienvenue Bienvenue
 HOLD THE LINES
HOLD THE LINES II TRAILER
HOLD THE LINES II

 

  Dessins de mon cru:
 
                                                                                                                                                                                           Dos nu
                                                                                                                             Eric Northman alias Alexander Skarsgard
 Liberté
Paradoxe
La disparue
Le loup
Sébastian
La fille au dragon
Ulquiorra-Bleach 
Ulquiorra-Bleach 2
 Manga-Bleach
 Chute libre
 Turel 
Ne te retourne pas 
Ichigo Bleach 
Renji Bleach
Grimjow Bleach
Esquisses
Jack Sparrow
Pleine lune
Tableau d'autel de la Crucifixion

 


 

 
 
Au fait n'hésitez pas à lâcher
des com's
ils seront rendus!
 
Nouveau!
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ici
 

 








Bonne Lecture



 

Répertoires dans les quels je suis :
oneweek-onestory
annuaire-fan-fiction-2
open-your-stories
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repertoire-story-fic
repertoiredefictionss
 

 


 
Votre serviteur
Carmine ARTHEDONA





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#Posté le mardi 10 août 2010 12:48

Modifié le jeudi 12 juillet 2012 15:02

Prévenu(e)s



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Comme je l'ai dis plus haut si vous voulez être prévenu(e) il faut mettre 2 commentaires.
Et si vous voulez me prouver que c'est pas du vent  ajoutez moi en favoris.
Vous aurez un liens sur cet article.
 
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#Posté le lundi 13 juin 2011 15:20

Modifié le vendredi 17 juin 2011 09:25

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x-plusbellelavie86170-x.
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2073-Insurrection

 le suivant a eu 10 coms!!!

et celui d'après 5 coms!
 
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#Posté le jeudi 19 mai 2011 16:39

Modifié le mercredi 30 mai 2012 15:41

Fin Des Vacances

 Fin Des Vacances
musique: River flows in you
 
 
 
 

        _ Emilie ? Demanda maman l'air totalement abattue. Tu es sure que tu ne veux pas rester avec nous ?
Pourquoi était-elle comme ça ? J'étais déjà allé en voyage seule sans qu'elle ne fasse tout ce bruit !
Derrière elle, mon père n'était pas fier non plus. Mais on le voyait moins. Il était triste à sa façon. Sa carrure imposante, ses cheveux blond et ses yeux bleus ne trahissait aucune émotion. Si ce n'est, quand on le connait bien, l'auréole rouge autour de ses pupilles plus brillante qu'a l'habitude.

J'avais déjà répondu des centaines de fois à la question que m'avait posé maman et je n'étais toujours pas sure de la réponse. Mais le mensonge était plus facile à formuler ce matin là. De toute façon je n'avais pas vraiment le choix tout était prés il ne manquait plus que moi.

_ Oui, maman, je suis sure. Il faut que j'apprenne à voler de mes propres ailes, tu ne crois pas.

Ça, elle le savait, mais elle essayait comme même ; comme toujours. Ma mère était raisonnable d'habitude, malheureusement pour elle, un peu trop sentimentale aussi. Cela ne lui faisait pas toujours du bien. Mais je crois que d'une certaine manière je suis un peu comme ça, moi aussi.

Et comme je tenais à mes parents, je répétais ce genre de phrases à tord et à travers, pour les réconforter. Pourtant, je n'arrivais toujours pas à être certaine de mon choix. Je n'avais que dix huit ans à l'époque, et je devais partir vers Paris pour aller dans l'université où j'avais été prise.

J'emportais mes dernières affaires dans le petit loft que j'avais réussis à trouver avec l'aide de mes géniteurs. J'allais enfin quitter la petite maison perdue au fin fond de la forêt de mes parents. J'y avais toujours vécu et je savais qu'elle me manquera surtout lorsque je serai submergée par le bruit de l'immense cité où j'allais vivre.

 
_ Appelles nous de temps en temps, d'accord ? Sanglota-t-elle, tandis que mon père m'aidait à mettre les derniers cartons dans le coffre de ma voiture d'occasion.

_ Arrêtes de pleurer Isabelle. Dit-il.

_ Tu sais bien que je téléphone peu, maman. Mais je ferais un effort. Ai-je promis en la voyant pleuré de plus belle.

_ Tu sais très bien qu'Emilie est allergique au combiné du téléphone, chérie. Railla mon père en m'ébouriffant les cheveux déjà mal coiffés.

_ Arrêtes de l'encourager Patric ! Après elle n'appellera jamais ! Gronda ma mère en esquissant enfin un sourire.

_ De toute façon, elle nous appellera surement pour qu'on l'aide à déballer ses cartons, hein?

 
_ Et vous arriverez bien à me coincer pour noël ! Ai-je renchérit.

_ Je l'espère ma chérie ; reprit ma mère après avoir cessé de sangloter.

Je parlais rarement à mon père sans ponctuer la conversation de sarcasmes en tout genres. C'était notre mode communication. C'était notre façon bien à nous de dire que nous nous aimions. Aussi bien, que pour lui dire que je prendrais soin de lui, je n'hésitais à lui lancer un : « de toute façon quand tu seras vieux je t'enverrai en maison de retraite. »

_ Bon, cette fois ci, c'est la bonne ! Annonçais-je en claquant la porte de mon coffre.

Je courus dans les bras de ma mère. J'avais le c½ur serré et emplis d'incertitudes.

_ Ça va aller. La rassurais-je plus pour moi que pour elle. Je passerai vous voir dés que je pourrai.

Elle recula et planta ses yeux noisettes bordés de larmes dans le bleu encore sec des miens.
Ses cheveux bruns tombaient sur son épaule un peu comme les miens sauf que les miens tiraient plus sur le blond de mon père. De cet étrange mélange de couleur résultait un beau blond vénitien paré de reflet roux.
On était de la même taille ma mère et moi, mais elle avait mis des talons ce jour là. Elle avait beau vivre dans la cambrousse, elle gardait ses tailleurs de la ville à la maison.

_ Je t'aime mon Emilie, réussit-elle à articuler entre deux sanglots – car elle s'était remise à pleurer. Prends soin de toi.

Elle m'embrassa, ce qui forma un n½ud dans ma gorge, j'étais à deux doigts de la suivre dans ses sanglots. Je n'arrivais pas à le croire.

_ Toi aussi, Maman. Je t'aime.

Je m'arrachais à ses bras pour tomber dans ceux de mon père.

_ Amuses toi bien, Fille-fille. Je t'aime.

Oh non ! Les larmes commençaient à couler. Mon père disait rarement ce genre de chose, ça m'a fait un petit choc. Il fallait que je maitrise ma voie à tout prix. Je perdais ma maitrise. Ils ne me laisseraient jamais partir s'ils le voyaient comme je suis fragile. Même si, après tout, ça doit être normal de pleurer quant on s'en va.

_ Je sais papa, moi aussi. Anonnais-je la mâchoire crispée. Ma voix commençais sérieusement à dérailler !

Je les embrassai avant de m'écarter vers la voiture. Je me retournai en me rappelant que je n'avais pas vu Mathieu, mon ami d'enfance.

Nous avions fait toute nos classes ensemble depuis la crèche. Nous étions inséparables mais nous avions choisis des chemins différents. Lui devait reprendre le magasin de bricolage de son père et moi, je ne savais pas encore où il me mènera alors j'ai choisi l'économie. Il me manquera, surtout après qu'il m'ait remonté le moral lors de ma rupture avec Julien.

_ Dites à Mathieu que je suis désolée de ne pas l'avoir vue s'il vous plaît. Je reviendrais le voir de toute façon.
Je m'installai au volant, claquai la porte et ouvris la lucarne.

_ Et pour nous tu ne viendras pas ? demanda mon père en riant.

_ Pour vous aussi !

Mince ! Mes larmes refoulées commençaient à s'entendre ! Mais qu'est ce qi m'arrive pourquoi ai-je si peur ? C'est normal d'avoir peur quand son monde change. Mais là c'était plus comme un mauvais pressentiment. Tant pis ! Je mis le contacte.

_ Pas de problème. A crié mon père alors que je commençais à m'éloigner. Au revoir !

_ Au revoir ! Répéta la voix chevrotante de ma mère.

Je leur fis signe pendant que je m'engouffrais dans la rue adjacente. Je voyais la petite maison de bois entouré de verdure beaucoup plus vite que je ne l'aurais voulus.

Je dus retenir l'écume de mes yeux durant tout le voyage pour ne pas être aveuglée.

Ma nouvelle vie débutait assez mal, je faillis renverser plusieurs piétons à cause de ma vue brouillée par les perles salées qui roulait sur mes cils. J'arrivai à Paris au bout d'une heure. Il m'en faudra encore une pour être chez moi. Malgré moi, je dus me garer en double file pour me remettre de mes émotions. Après dix minutes, j'étais enfin capable de reprendre le volant. Pourtant j'aurai du etre heureuse ! j'était libre et enfin autonome.
 
Mais ce mauvais pressentiment me collait au corps comme une sueur froide. Je me ressaisis. Rationnellement je n'avais rien à craindre.

Après ces bonnes paroles, je repris ma route. J'arrivai dans mon nouveau quartier. Je tournai alors durant une bonne vingtaine de minutes avant de trouver une place à proximité de mon appartement. Je pris mes trois caisses et marchais cinq minutes vers mon nouvel immeuble.

Dans le hall je rencontrai la propriétaire de l'immeuble. Une vielle dame souriante et joviale.

_ Bonjour Madame Tison. La saluai-je en priant pour qu'elle ne me garde pas trop longtemps. Les cartons que je trimbalais commençaient à être plus lourds. Et elle avait l'habitude d'être très bavarde.

_ Bonjour mademoiselle Anekin, me dit-elle en souriant. Je suis heureuse de vous avoir chez nous.

_ Moi, aussi, Madame. Répondis-je respectueusement mais la mâchoire serrée par l'effort de plus en plus éprouvant.

_ Je vous souhaite un bon séjour parmi nous. Rajouta-t-elle.

_ Merci madame. Déclarai-je avant de m'éloigner en titubant sous le poids des caisses.

J'ai monté les six étages qui me séparaient de mon loft, enfin, de ma... chambre de bonne ! Lorsque j'arrivai enfin sur mon palier j'étais essoufflée et couverte de sueur, mes bras semblaient avoir pris dix centimètres. Je posais mon fardeau, sortis ma clef et retins le peu de respiration qu'il me restait. La porte s'ouvrit doucement sur l'entré patibulaire submergé de carton et autres paquetages en tous genres.

Aussitôt, je me sentis découragée devant ce sombre hall qui comportait aussi une cuisine américaine et un salon salle à manger. Pourtant je me résignai à avancer dans ce lieu lunaire. Et je fus soulagée en voyant ma chambre meublée et chaleureuse.

J'entrepris, alors de vider les caisses que j'avais apportées pour arranger cette entrée, avant que je ne me remette à pleurer. Ce fut rapide mais efficace, je n'avais pas grand-chose à moi chez mes parents et je n'avais pas acheté grand chose. Tous les objets trouvèrent facilement leur place.

À la fin de la journée j'étais enfin réellement chez moi. Il restait encore quelques cartons ici et là mais on pouvait enfin accéder à la fenêtre et au petit balcon sans encombre. J'étais fière de moi.

Mon loft me ressemblait enfin, c'est-à-dire rangé en apparence et désordonné dans les tiroirs. Je n'avais pas eu le temps de ranger mes vêtements, ils étaient roulés en boule dans mon placard et le resteraient surement encore un bout de temps. Mais, les livres que mon père m'avait donné, pour m'aider dans mes études, étaient classés et rangés par thèmes dans la bibliothèque au dessus canapé en face de la cuisine.

Dans ma chambre, mon lit était fait. Ce sera surement la seule fois avant longtemps. Mais, Je regrettais presque qu'il soit double car il prenait toute la place de la pièce et on avait du mal à y loger mon placard et mon bureau. Cette atmosphère étriquée rendait l'endroit douillet et sécurisant. J'avais trente mètres carré à moi, une cuisine américaine flambant neuve, une salle de bain avec une douche et même un petit balcon avec la vu sur les toits de Paris de la fenêtre coté salon et sur une cours avec de grands arbres coté chambre. Ah ! J'allais oublier un loyer à payer tout les mois, pour que ce soit parfait !

Je téléphonai à mes parents, pour leur faire part de mes impressions. Après une demi-heure de conversation, je m'affalai dans le canapé, éreintée, et j'ai allumé la télévision qui trônait sur le bar de la cuisine faute de mieux. Mes mauvaises habitudes me suivraient surement jusqu'en enfer ! Le journal télévisé régional n'indiquait rien de terrible ce jour là. J'eu le droit au traditionnelle reportage sur la rentrée qui paraissait midi matin et soir durant les quinze dernier jours des vacances. Celui-ci devait avoir pour but d'angoisser tous les écoliers, de la maternelle à la terminale de France, pour leur gâcher leurs congés, déjà trop courtes. Moi, j'avais encore un mois pour stresser ! Les cours ne commençaient qu'en octobre. Jusque là, je travaillais comme caissière.

Mais ce fut un autre reportage qui attira mon attention. Un loup de grande taille rodait dans mon nouveau quartier. Aucun zoo n'avait signalé sa disparition. L'hypothèse des journalistes était qu'il était devenu sauvage après une trop longue liberté et que le manque de nourriture l'avait poussé à venir chasser en ville. On n'avait vraiment pas besoin d'un loup pour s'additionner aux déséquilibrés qui courraient dehors ! Mais ils interdisaient qu'on lui tire dessus. J'imaginais déjà le carnage si la population s'occupait elle-même de la pauvre bête.

Le journal télévisé fini, je décidai de descendre faire les courses pour mon diner. L'épicier était juste au bout de la rue. Je n'aurais pas besoin de faire de grosses courses pour la semaine. Mais me connaissant, je n'aurais pas envie de descendre tout les jours pour aller chercher à manger, alors je pris de quoi remplir le frigidaire et les placards, sans oublier ma dose de chocolat.

Lorsque je revins, chargée des provisions pour la semaine, je pestais contre l'architecte de l'immeuble d'avoir omis la seule touche de modernité valable dans ce vaste monde : un ascenseur. Ma résolution fut rapide à prendre : la prochaine fois je ferais livrer ! Prés de la maison ou pas ! Enfin une résolution à laquelle j'allais me tenir !

Alors que je m'apprêtais à ouvrir ma porte, mon voisin de palier sortis, vêtu d'un grand manteau noir.

_ Bon...Ai-je commencé. Mince ! La politesse c'est pour les chiens ! Pensai-je.

Il fila droit devant lui dans les escaliers. L'indifférence incarnée ! Je n'eus même pas le droit à un regard, bien que je me sois trouvée devant lui. Ma première rencontre avec mon voisin fut brève ! La modernité simplifie les rapports entre les personnes ! Songeai-je avec ironie. On passe du « bonjour-comment-allez-vous » traditionnelle à « au revoir ». En effet, c'était plus simple !

Je pénétrai à nouveau chez moi, cette fois ci c'était vraiment chez moi. Une impression de quiétude m'envahie aussitôt. Rien à voir avec ma première réaction. Je me sentais en sécurité, pour la première fois, dans cet endroit ; mon mauvais pressentiment avait fini de m'oppresser. Il faut admettre qu'après la visite de mon voisin il était facile de réchauffer l'atmosphère glaciale qu'il avait fait tomber dans celle déjà froide du couloire mal éclairé.

Je me préparai à manger et couru me coucher. Cette nuit fut très peu reposante, emplie de cauchemars plus effrayant les uns que les autres. Mais l'un d'entre eux fut plus dur à mon c½ur que les autres.

Je me trouvais au milieu du néant, aucune lueur ne perçait autour de moi. L'obscurité gluante collait à ma peau tel une boue glaciale pénétrant jusqu'au fin font de mes os. La brulure givrée était insupportable. J'ai hurlé mais ma voix s'est perdue dans le vide.

Lorsqu'apparue devant moi, le visage froid et torturé de Julien, dont la pâleur livide semblait celle d'un mort. Ses belles boucle châtaine avaient ternies ses yeux verts étaient devenus noirs et de larges fossettes creusaient ses joues décharnées. J'eu un recule mais l'obscurité m'oppressait alors je me précipitai sur lui, prête à l'enlacer comme à mon habitude. Cependant, dés que mes doigts l'eurent effleuré, la foudre le frappa. La lumière qu'elle dégagea m'aveugla un court instant, le temps de faire disparaitre mon aimé et apparaitre un énorme loup noir aux allures de démon. Ses yeux jaunes me réchauffèrent un instant jusqu'à ce que j'y découvre une lueur meurtrière. Il était prés à attaquer ses crocs et ses griffes luisaient dans la nuit. La peur coulait dans mes membres comme un liquide poisseux et froid.

J'entendis crier mon nom. C'était Mathieu. Affolée, je détalai vers la voix mais le canidé me poursuivit en poussant d'atroces grognements de douleur. A mesure que j'approchais du son, les grondements du chien sauvage devenaient de plus en plus enragés. J'aperçue enfin l'auteur de mes appels. Un garçon plus grand que la moyenne, des yeux marron et un visage rond encadré par une lourde chevelure rousse.
Mon ami d'enfance semblait paniqué. Le loup bondit devant moi et l'attaqua.

Un autre personnage apparu. Un grand personnage dont les traits grossiers n'avaient rien d'humain, tant ils contenaient de violence. Sons tint était livide, et tirait presque sur les verts.

Je m'arrêtais net en discernant l'objet qu'il tenait : une longue épée pointée sur moi.

Une douleur dans la poitrine. Les protestations du loup. L'épée m'avait embroché le c½ur. Désormais les seuls sons que je distinguais étaient les gémissements du chien et les rires de l'homme.

Je bondis sur mon lit, les yeux exorbités, le front trempé de sueurs. Je venais d'assister à ma propre mort.
Le souvenir de Julien, mon ex petit ami m'achèverais, j'en étais sure ! Bien que je ne pensais plus à lui, mon subconscient se chargeait de me rappeler qu'il m'avait laissée seule lorsqu'il était partit à l'autre bout du monde avec ses parents. Pourquoi n'était il pas encore sortit de ma tête. Vu la distance qui nous séparait ça devait pourtant être facile !

Parfois je me réveillais encore le visage trempé par mes pleurs que j'avais versé pour lui dans mon sommeil. Je ne voulais plus de lui je voulais passer à autre chose.

Je n'avais qu'une solution pour éradiquer Julien de ma mémoire, le remplacer par un autre. N'importe qui mais quelqu'un qui me le ferai oublier, qui transformerait mes cauchemars en rêves, qui me protégerait mieux que toutes les armures. Quelqu'un qui m'aimerai et que j'aimerai en retour. Un loup assoiffé du sang de mes douleurs.

Et Mathieu, mon meilleur ami, je l'avais abandonné. Je n'ai même pas eu le temps de lui dire au revoir avant de partir. Nous avons passé toute notre enfance ensemble. Je m'en voulais de l'avoir laissé derrière moi. Il m'avait toujours soutenu. J'irais le voir ce weekend.

Les vacances seront bientôt finies, j'irais a l'université et même si beaucoup de mes amis – ou plutôt des connaissances - m'y suivraient je rencontrerai surement des gens que je ne connaissais pas – un nouveau assez mignon pour que je m'y intéresse. Il fallait que je me débarrasse de Julien. Même mon voisin de palier ferait l'affaire ! Je suis sure qu'il n'est pas aussi terrible qu'il ne laisse croire. Quoi qu'il en soit, il fallait que j'agisse sinon, la solitude me rendrait folle. La rentrée me sera salutaire dans de telles circonstances.


 
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Carmine ARTHEDONA
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#Posté le mardi 10 août 2010 12:57

Modifié le lundi 18 juin 2012 16:03

Rencontre du premier type

Rencontre du premier type
musique: Twisted Nerve

Finalement je réussis à m'endormir sans fondre en larmes cette nuit là. Un vrai miracle pour moi. Le lendemain j'étais habitée d'une détermination nouvelle, j'avais un bon pressentiment désormais, l'année qui s'annonçait serai fructueuse en émotions. J'allais enfin pouvoir devenir maître et possesseur de ma vie. Et les nuit qui suivirent me le confirmèrent sans peine, je ne fis plus un seul cauchemar ni aucun rêve, d'ailleurs. J'étais trop fatiguée par mon travail a cause de je ne sais quoi les gens faisaient leurs courses en masse en se moment !

Les vacances touchaient à leur fin. J'allais enfin retrouver mes amies, après trois longs mois d'absence. J'avais pris mes résolutions pour l'année scolaire. J'y avais pensé en faisant passer les packs de lait sur le rouleau ma caisse enregistreuse.

En tête de ma liste, se trouvait, la préoccupation récurrente, qui était irrémédiablement présente dans l'esprit de chaque étudiant digne de ce nom : avoir de bons résultats Et ceci dans le but de ne pas se retrouver dans une situation délicate avec ses parents et a fortiori, pour certain, de ce retrouver à la rue – c'est ironique bien sure ! La deuxième était elle palpable chez toutes les filles de mon âge : la recherche du petit ami idéal - bien qu'il n'existe pas. J'en sais quelque chose, j'ai cherché je vous le promets. Les clients de Leclerc n'en valaient pas la peine, c'était désespérant ! Malheureusement, les jolis garçons ne font pas les courses, ils peuvent se permettre d'y envoyer leur(s) petite(s) amie(s). En tout cas, je peux vous dire qu'elles les nourrissent bien ! C'est même étonnant qu'il reste beau ! (Je bavarde beaucoup avec les clients.)
Toutes ces résolutions me taraudaient l'esprit depuis ma rupture avec Julien. C'était un garçon beau comme un dieu, serviable, poli...et j'en passe ! Mais il était en chine et je ne recevais aucune de ses nouvelles, c'était comme s'il n'avait jamais existé. Bref, il faut que je l'oublie vite fait bien fait ! Pour commencer arrêtons de parler de lui ! ce sera un bon début.
Nous étions enfin au mois d'octobre, j'allais enfin quitter mon bouleau de caissière ! J'allais bientôt pouvoir enlever cet uniforme bleu électrique. Je le savais que j'aurais du prendre le bouleau dans le centre commerciale et pas cette épicerie. Tout ça parce que le Leclercq était plus prés, j'étais vraiment trop flémarde.
A l'université tout était nouveau pour moi, mes deux amies m'y suivraient. Je serais moins perdu que seule, ça me rassurai un peu... A mieux y réfléchir, pas tant que ça !
J'ai donc retrouvé mes camarades de l'an passé devant le bâtiment. Malheureusement pour moi, ou heureusement pour eux, les nouveaux élèves qui devaient être mes futurs soupirants manquaient à l'appel. On va dire que si on aime le genre boutonneux immature, vous pouvez y aller mais ce n'est pas mon cas. Ceux qui méritaient un tant soit peu d'intérêt étaient déjà casés. La preuve il avait des bimbos pendues a leur bras. Pratique pour la musculation ! Pensai-je avec une triste ironie.
Il fallait absolument que je tourne la page avant de me mettre à déprimer. La chance était avec moi, à cet instant du moins, car une confiance en moi sans limite m'habitait. J'avais besoin de me montrer, qu'on me remarque, c'était vital !
Aussi bien que lorsque j'aperçue Alice et Tracy, les deux amies qui me restaient de la terminale, je leurs sautais littéralement au cou. A cause du désespoir, mais elles n'ont pas compris. Elles eurent l'air surprises mais semblèrent néanmoins apprécier le geste qu'elles me rendirent.
_ Vous m'avez manqué les filles ! M'écriai-je.
_ Toi aussi Emie ! Sanglota Alice, mon amie que je tenais du lycée. Elle était belle avec ses yeux et ses cheveux noirs ainsi que sa peau mate et parfaitement grainé et son nez à peine épaté. Elle pourrait être mannequins si seulement elle le voulait. Nous étions inséparables. Elle était tout ce dont j'avais besoin, une amie fidèle et enjouée.
_ Tu as passé de bonnes vacances ? Demanda Tracy.
Elle était plus une amie d'Alice que de moi je l'avais croisée plusieurs fois chez ma camarade. Cette fille avait un self-control tellement incroyable qu'au premier à bord les gens la trouvait un peu froide. Elle était reposante et je comprenais pourquoi Alice avait besoin d'elle. Une petite rousse au visage de poupée et aux yeux verts émeraude. Elle était belle, elle aussi mais à sa façon.
_ Oui, très bien et vous ?
_ Moi, j'ai passée mon été chez mes grands-parents heureusement que j'avais mon travail de serveuse ! Sinon je serais morte d'ennuie !
C'est bizarre mais j'eu l'impression quelle ne disait pas tout. Son ton ne correspondait pas du tout avec son expression. Cela ne lui ressemblait pas de ne rien dire, mais s'il s'agissait d'un garçon elle nous en rabattrait bientôt les oreilles ! Je lui faisais confiance pour ça, nous étions bonne confidente elle et moi.
_ Et toi, Tracy ? Demandai-je pour cacher mes réflexions sur sa vie sentimental.
_ Je suis allé en Sicile avec ma famille.
Sa réponse n'était pas beaucoup plus transparente mais pour Tracy c'était normal, elle parlait très peu. C'est amusant parce que l'on avait comme même l'impression de tout savoir sur elle.
_ Et toi, Emie tu t'es installé ? Demanda Alice.
_ Oui, j'ai vidé mes derniers cartons il ya deux jours !
_ C'est vrai ? Il faut que tu nous invite ! On fera du shopping pour faire la déco et...
Elle semblait aussi excitée que moi d'aménager ma chambre de bonne.
_ Je pourrais venir voir moi aussi ? M'interrogea Tracy avec politesse et retenu.
_ Bien sure, vous n'aurez qu'à venir après les cours.
Au fond de mon cerveau, j'espérai que j'avais quelque chose à leur donner à manger.
_ J'ai hâte ! S'exclama Alice en sautillant vers le bâtiment universitaire.
La journée se déroula joyeusement, agrémentée par les discours de bienvenue, dégoulinant d'hypocrisie, que nous accordaient nos professeurs, plus terrifiés par notre arrivée, qu'heureux de nous voir. Les accolades amicales, les retrouvailles hystériques et les récits de vacances plus ou moins romancés allaient bien sure de bon train ce jour là. L'ambiance était agréable, je sentais que j'allais me plaire dans cet endroit.
Le soir même mes amies me suivirent chez moi.
_ Waouh ! Tu as même un balcon. Hurla Alice en s'approchant de ma fenêtre. Il faudra y mettre des fleures !
Mes amies semblaient ne jamais avoir vu d'appartement de leur vie. Même Tracy y allait de son commentaire.
_ J'adore la cuisine américaine dans l'entrée.
J'avais eu de la chance de tomber sur cette chambre de bonne à si bas prix. Elle était en plein Paris et était assez spacieuse pour une fille seule et son petit ami fantôme. Madame Tison me l'avait presque donné car j'avais le profil exact qu'elle cherchait. Je ne savais pas ce qu'elle entendait par là mais je ne me suis pas fait prier.
_ Ta chambre est petite, mais si on cassait la cloison de la salle de bain elle paraîtra plus grande.
_ C'est ça ! Pour que j'ai de l'humidité dans toute la chambre ? Non-merci ! Raillai-je. Vous restez manger ?
La question fatale, était tombée. Bien que je sois athée, je priais, pour qu'il y est ne serait-ce qu'un sandwich que l'on pourrait partager à trois.
_ Si ça ne te dérange pas. Proposa Tracy.
_ Parce que tu comptais te débarrasser de nous comme ça ? S'indigna faussement Alice.
_ C'était juste une tentative au cas où ! Blaguai-je en toute franchise. Je fourrais anxieusement ma tête dans le frigo. Heureusement j'avais totalement oublié la Margarita derrière les pamplemousses. Je ressortis du freezer, triomphante.
_ Une Margarita ça vous va ?
_ Oh oui ! s'écria Alice en sautant encore une fois. En se moment elle était trop enthousiaste pour être honnête.
_ Oui, s'il te plait.
Ah ! Tracy et son indéfectible politesse ! Elle était impayable ! Presque ridicule parfois !
Tandis que je mettais la pizza au four micro-ondes, mes amies se sont assises au bar de la cuisine.
_ Et tu as des voisins ? demanda Tracy sur le ton de la conversation.
_ Oui, on n'a pas encore fait connaissance. Mais je ne pense pas que ça arrivera de sitôt ! Ce mec est glacial ! Et ce n'est rien de le dire ! Heureusement la proprio rattrape le coup. Une vraie mamie gâteau !
_ C'est toujours mieux que d'avoir ses parents dans la pièce d'à coté. Au moins toi tu peux inviter ton copain !
Je revis en un éclair julien me rejoindre par la fenêtré de la petite maison blanche de mes parents. Pourquoi fallait-il toujours que je pense a julien ?
_ Il faudrait déjà que j'en ai un !me rattrapai-je avant de sombrer dans l'abime de mes pemsés.
_ En parlant de solitude, j'ai amené un DVD. Continua Alice.
Cette allusion était plus qu'ambigüe. Ses vacances n'avait vraiment pas du être bonnes.
_ C'est quoi le rapport ? demanda, Tracy toute aussi étonné que moi. Avait-elle aussi sentis ce changement dans le comportement de notre amie.
_ Aucun. Répondit-elle en haussant les épaules.
_ Vas y met le. Dis-je, résignée. On mangera dans ma chambre.
On a regardé Titanic avec une boite de mouchoir prés de nous, prêtes à pleurée devant Léonardo Dicaprio. Le DVD fini elles partirent. J'ai jeté la boite de mouchoirs vide et celle de la pizza avant d'aller me coucher dans mes draps bleus.
Le lendemain je découvris avec horreur que j'étais en retard. Minuit ce n'était pas si tard pourtant ! Mais mon réveil avait voulu m'épargné le levé du deuxième jour de cours. Je m'habillai avec un lance-pierre. Je me suis passé un coup de brosse. J'ai dégringolé l'escalier et faillit bousculer mon voisin.
_ Oh ! Excusez-moi, je suis désolée ! Ai-je soufflé avant de me remettre à cavaler.
Il ne dit rien et me laissa passer. Derrière moi j'entendis un reniflement de dédain. Mais je ne m'attardai pas et couru tout le long du chemin. Finalement j'arrivai en avance mais essoufflée. Alors je m'assis devant la salle de cours cela me laissa temps d'observer ce qui allait partager mon année.
Je fus terrifiée !
Le groupe dans lequel on nous avait envoyé, Alice, Tracy et moi, me donnais l'impression que l'on avait pris trente personnes de trente nationalités différentes, et que leurs pays en guerre s'étaient regrouper en continents hermétiques, eux même entourés d'océans constitués d'acide sulfurique. Moi, je me trouvais en antarctique, ou alors sur une île déserte, avec mes deux amies comme camarades de misère. Si nous avions eu la peste noire nous n'aurions pas été mieux traités ! moi qui trouvai qu'il y avait une bonne ambiance !
Les professeurs et les élèves étaient incapables de tenir ce petit monde tranquille plus de vingt minutes sur les cinquante cinq que comptait une seule heure de cours. Et, durant le court répit, dont ils disposaient pour nous faire travailler normalement, les rapports d'exclusion pleuvaient comme lors d'une tempête tropicale. Seule les quelques élèves passif tel que moi étaient épargnés même si parfois des punissions pouvaient déraper sur un disciple innocent. Bref, l'ambiance de la classe était déjà exécrable dés la deuxième journée.
Alice et moi faisions face à l'adversité grâce à une sortie par semaine. Nous nous retrouvions chez elle pour travailler une heure puis nous allions au cinéma parfois accompagnées de Tracy. Cette tactique nous permettait décompresser tout en restant studieuses et aux cas échéant de faire des rencontre. Malencontreusement, personne ne daignait nous prêter attention. A part en boite, mais les hommes était trop intéressés ! L'alcool aidant, il m'arrivait de céder à certaine invitation et il m'était déjà arrivé de devoir fausser compagnie à un amant trop collant. En tout cas personne d'intéressant en vu dans ce genre d'atmosphère.
Heureusement, le weekend est vite arrivé pour améliorer l'horreur de ma semaine. Mon samedi était bêtement utilisé pour les corvées telles que la lessive, les courses, et les gros devoirs. Le dimanche, je me suis octroyé une grasse matinée puis je suis allée me refugier chez mes parents et retrouver mon ami pour prendre des nouvelles.
J'évitais de parler de mes soirées ainsi que de mes conquêtes de la veille. La plus part du temps, je laissais plutôt parler mes proches en risquant quelques commentaires ça et là. Comme pour beaucoup des discutions auxquelles j'étais confronté. J'étais encore un peu introvertie à cette époque. J'aimais écouter les gens. C'est pour cela que l'on me disait de bonne compagnie d'ailleurs.
On ne s'était vu que depuis la semaine précédente. Mais on aurait dit qu'on ne s'était pas vu de puis un mois. J'eu le droit à tous les détails de la semaine ! Et eux aussi d'ailleurs !
Enfin Mathieu est arrivé pour me sauver de cet interrogatoire forcé. Il habitait dans la maison de l'autre coté de la forêt, à peine à quelque centaine de mètres.
Mais, Mathieu et moi sommes allés au cinéma. Nous avons vu un navet avec une fille est des vampires tout gentils. Faut être sacrement taré pour croire à ce genre de truques. En tout cas on à bien rigolé ! En sortant nous avons colporté des ragots sur ceux qui était resté et ceux qui m'avait suivis.
_ Alors comme ça, Tracy est avec toi ? demanda Mathieu, l'air étonné.
_ Oui, en effet. Et elle est plus marrante que je ne le pensais. Je ne lui parlais pas beaucoup avant.
_ Mais, elle est originaire d'où ? Je n'ai jamais compris.
_ Elle est roumaine. Elle est revenue en France il y a peu. Sinon, tu as gardé contacte avec ce qui sont resté ?
_ Oui, avec Michael et Olivia... c'est tout.
_ Ça ne fait pas beaucoup. Je me demande où sont partie les autres. Tu ne t'es pas fait de nouveau ami ?
_ Si ! Je voudrais que tu les rencontre ! Ils sont ils sont sympa. Tu t'entendrais bien avec eux ! Surtout avec Josh !
Cela me faisait du bien de revoir Mathieu. A ses cotés je me sentais moins coupable de l'avoir laissé tout seul. Néanmoins j'étais à la fois heureuse et jalouse de l'entendre parler de ses nouveaux amis. Ça devait être ma punition pour l'avoir abandonné.
_ Et tu te plais dans ton appart' ?
_ Appart' est un grand mot ! Chez moi c'est tout petit ! Il me plaît, mais je me sens un peu seule et ce n'est pas avec la proprio ou mon voisin que je vais pouvoir parler !
_ Toi au moins tu ne vie pas avec tes parents !
_ Pourquoi tout ceux que je croise disent ça ? Il faudra que tu viennes un de ces quatre.
_ Ok, je t'appellerai avec un peu de chance la semaine prochaine je suis libre je viendrais te voir.
_ Tu connais mon adresse ? C'est 9, rue des musettes.
_ Merci, mais tu me l'as déjà dit.
_ Je sais, mais, je veux vraiment que tu viennes ! Tu es le seul qui ne l'a pas encore vu.
_ Je t'appellerai.
_ Ok. Oh non ! Dis-je en regardant ma montre. Il faut que j'y aille, si je ne veux pas avoir d'embouteillage.
_ Je t'accompagne à la voiture ?
_ Ce n'est pas la peine.
_ J'insiste, un vrai gentleman n'abandonne une femme comme ça.
_ Depuis quand es tu un gentleman ?
_ Depuis que j'ai découvert que tu étais magnifique. Fit-il sans se départir de son sourire enjôleur. Ses yeux bruns s'étaient soudain allumés mais je restais suspicieuse.
_ Ha, ha ! Très drôle !
_ Je ne plaisante pas. S'offusqua-t-il.
_ Peut-être, mais, je dois y allé avant de tomber à l'heure de pointe.
Je ne comprenais pas très bien ou il voulait en venir mais comme il n'insistait pas, je laissais glisser.
_ Alors à la semaine prochaine. Je t'appelle. Reprit-il avec bonne humeur.
_ D'accord, Salut.
À chaque fois que nous nous rencontrions, je le trouvais de plus en plus joyeux, et moi c'était comme si je retrouvais le soleil que j'avais perdu avec Julien. Comme si, l'espace de quelques heures, mon c½ur se remettait à battre. Mais, à la fin de se lapse de temps, je reprenais mon apnée pour une nouvelle semaine de labeur.
En définitive, je rentrais à bord de ma Volvo en une heure, puis je tournais en rond pendant trois quarts d'heures, pour enfin me garer dans l'arrondissement voisin. Quand enfin je suis rentré chez moi il fallait que je monte mes six étages tout en priant pour ne pas rencontrer mon voisin. En tout cas, à la fin de l'année, je pouvais être sur que j'aurais des cuisses d'athlète !
Bien que mon quotidien soit des plus routiniers qui puissent exister, je m'y complaisais. Ma nouvelle vie dans laquelle l'autonomie était le maître mot avait le don de me griser. J'adorais ça !
Malheureusement, ce sentiment ne dura pas longtemps. Dés la première semaine ma volonté avait faiblit et mon courage avait suivit tout aussi rapidement. Moi qui étais la plus enthousiaste, le premier jour, j'étais devenue aussi blasée que mes condisciples. Ils commençaient à se rider déjà sérieusement.
Le besoin de trouver quelqu'un se fit ressentir de nouveau, encore plus ardemment qu'au début de la semaine. Julien hantait mon inconscient avec acharnement. Je n'avais rencontré personne et je commençais à être harassée par cette quête, et en manque de sommeil par la même occasion. Je tentais de me convaincre que je ne pourrai pas trouver l'amour à l'université, dés la première semaine.
Pourtant, j'avais tort !
Je devais surement mal m'y prendre, car, alors qu'on entamait un cours d'économie, le lundi même, la porte de la classe s'ouvrit.
_ Bonjour monsieur, excusez moi de vous déranger, commença le garçon encore caché dans l'embrasure de la porte.
_ Entrez, autorisa Mr. Marget avec l'air sévère qu'il prenait lorsqu'il voulait se faire respecter.
_ j'étais à l'intendance, on m'a dit de venir ici. Le garçon pénétra avec assurance dans la salle, moi, je ne regardais pas, trop occupée à dessiner la paire d'ailes que j'avais commencées.
_ Encore pardon d'interrompre votre cours, on ma dit de vous remettre ça.
La voix profonde et vibrante du garçon me chatouillait l'âme et me fit lever le nez. C'était probablement la voix la plus sexy que je n'avais jamais entendu. Son visage d'ange me disait quelque chose, je l'avais déjà vu quelque part. Mais où ?
_ Vous devez être Jarod Heartnet on ma prévenu de votre arrivée. Veuillez prendre place s'il vous plait, nous allons continuer notre cours.
Je retins un cri. Je m'attendais à tout sauf à cela. Mon voisin de palier ! Je l'avais bousculé la semaine précédente ! Que faisait-il là ? Je priai pour qu'il soit plus aimable que lorsque je l'avais aperçu sur mon palier. Mr Marget sursauta et se tourna vers moi, un air courroucé sur le visage.
_ Qu'avez-vous Melle Anekin ? Il se tourna vers Jarod et reprit. Vous vous connaissez ?
_ Seulement de vu, répliqua le jeune homme avec nonchalance, tandis qu'une rumeur s'élevait dans la classe. Désormais, je le fixais sans vergogne.
_ Cela vous dérange de vous installer à ses cotés, Mr. Heartnet ?
_ Absolument pas. Mais il ne faut pas que cela dérange Melle Anekin. Répondit-il avec un sourire ironique.
Toutes les autres places de la salle étaient prises ! Qu'est ce que je pouvais répondre ? De toute façon aucun son n'a franchit ma bouche.
Incapable de répondre, je hochai la tête et dégageai le deuxième tabouret de mes affaires. Pourquoi Tracy devait-elle être absente ce jour là précisément ? J'aurais pus ignorer l'arrivant ! Et je n'aurai pas eu besoin d'engager la conversation.
_ Bon, allez vous assoir. Céda le maître maintenant impatient de reprendre la suite de son cours.
Mes yeux firent navette entre l'intéressé, Mr. Marget, et mes condisciples. Soudain mon regard s'attarda sur celui, noire de colère de mes collègues féminines. Comme je ne comprenais pas ce soudain accès d'agressivité, je me suis retournée sur mon future – et pourtant actuel – voisin.
Je m'immobilisai et le regardait d'un air hébété. Je ne pouvais m'en empêcher. Après tout il était sacrément bien fait. C'était un doux euphémisme.
La surprise laissa place à la subjugation. Aussitôt, je dus revoir mon jugement quelque peu hâtif. Et je me mis à bénir la sainte coïncidence entre l'absence de mon ami et l'arrivée de cet homme ; devrai-je dire ce dieu. Puisque je voyais enfin d'où venait la rage de mes cons½urs.
Le premier mot qui me vint en premier fut « incroyable ». Jarod était plus beau que n'importe lequel des mannequins qu'on nous servait à la télévision. « Perfection » le second mot qui arriva à mon cerveau, ralentie par cette apparition divine.
Son long manteau noir s'ouvrait sur une chemise blanche dont les deux premiers boutons étaient détachés et révélaient une clavicule musclée. Malgré cela on voyait bien qu'il était puissant et élancé. Son jean mettait en valeur la perfection galbée de ses mollets. Je retint à grand peine un couinement de groupie.
Ses boucles brunes avaient des reflets éclatant de la lune des soirées d'été. Son visage était pale ce qui rehaussait ses prunelles de saphir, aussi incroyable qu'un océan en fusion sous l'astre nocturne. Un visage pour lequel un ange tuerait !
Je ne me rassasiais pas de sa beauté. Il ne pouvait pas être le même homme que celui que j'avais croisé sur mon palier. Il ne pouvait pas être aussi froid que lui et comment une tel splendeur pouvait elle vivre en face de chez moi ? Je fus bientôt interrompu dans ma contemplation par Mr. Marget.
_ Melle Anekin, vous vous occuperez de lui montrer l'université comme vous avez l'air de vous apprécier.
Le rictus malsain sur le visage du professeur prouvait qu'il avait très, très mal interprété ma réaction – alors seulement la seconde.
A l'autre bout de la classe Alice me regardait bizarrement. Une anxiété étrange colorait ses yeux noirs et ridait sa peau mate entre ses sourcils fraichement épilés.
_ O...oui monsieur. Acquiesçai-je en rougissant malgré moi, alors que la rumeur de la classe se transformait en brouhaha furieux.
Alice se retourna, préoccupée, vers le tableau et recommença à triturer ses tresses d'ébène. Jarod s'assit à coté de moi avec une grâce féline qui en aurait fait frémir plus d'une – voir un. Il en avait surement rendu pas mal homosexuel ! Il me fit totalement oublier mon amie.
_ Comment t'appelles tu? Dit-il d'une voix douce et chaude. Quand je me tournai vers lui, des frissons incontrôlés me parcoururent l'échine.
A travers cette question anodine, je compris que j'avais trouvé le remplaçant de Julien. Cette révélation me rendit aussitôt mon enthousiasme et ma confiance en moi.
_ Je m'appelle Emilie, mais je préfère quand on m'appelle « Émie ». ai-je mitraillé.
Je tenais à cette précision, même si elle me faisait parfois passer pour une gamine.
_ D'accord « Emie », chuchota-t-il avec un je-ne–sais–quoi de sensuel dans la voix.
_ Moi c'est Jarod. Je suis désolée de ne pas avoir fait ta connaissance plutôt surtout en sachant que nous sommes voisins de palier. Je ne suis pas très poli.
Il se souvenait de moi ! Alors que nous ne nous étions croisés que quelques secondes. Une divinité pouvait-elle s'abaisser à mon niveau pour s'excuser ? Bon, c'est vrai que j'avais un peu peur de m'engager aussi facilement et je l'avais aussi pardonné un peu vite, mais enfin, pourquoi ne pas se laisser tenter ? J'y avais autant le droits que toutes ses autres filles qui me vrillait de dos de leur regard jaloux.
_ Ce n'est pas grave c'est déjà oublier. Murmurais-je, en feignant de m'intéresser au cours et en cachant d'une main mes esquisses sur ma feuille.
_ Merci, et pour la visite de l'université, ce n'est pas la peine, j'ai un bon sens de l'orientation. Il décocha un sourire qui fit danser mes hormones d'adolescente.
_ P...Peut-être, mais, ici, c'est d'un GPS dont tu auras besoin !
_ À ce point ?
J'acquiesçai. Il était carrément canon pourquoi ne l'avais je pas remarquer plus tôt ? Je me maudissais intérieurement d'être passé devant sans rien voir.
_ D'accord, alors si tu insistes... continua-t-il rayonnant.
_ Alors, on commence toute suite ! Annonçais-je.
Je le connaissais à peine, et j'en étais déjà dépendante. Il était comme une bouffée d'oxygène dans mes poumons essoufflés.
_ Ici, on est en salle d'éco. Tu as du remarquer. Oh ! As-tu une carte de cantine ? Repris-je après une courte pause.
_ Non, je l'ai réclamé mais ma demande n'a pas encore aboutie. Je suis négligeant j'aurais du prendre de l'argent.
_ Aucune importance, je te prêterais...
_ Oui, Melle Anekin ? De quoi parliez-vous cela nous intéresse grandement. Gronda Mr Marget.
Je baissai les yeux, toute honteuse, d'habitude j'étais plus attentive et ne tombais pas dans ce genre de piège.
_ Veuillez l'excuser, s'il vous plait monsieur, intervint Jarod. C'est de ma faute, j'aurais du attendre pour l'interroger sur le fonctionnement de ce magnifique établissement. Je suis navré.
Même moi, j'avais sentis la pointe d'hypocrisie qui tintait ses paroles, mais le professeur semblait boire chacun de ses mots comme un élixir d'honnêteté. Il était comme hypnotisé !
Une rumeur jalouse s'éleva à nouveau dans la classe.
_ Euh... bon, oui...bon, que cela ne se reproduise plus, Mr Heartnet. Bégaya le professeur ébloui par la prestance de Jarod.
_ Reprenons ! Hurla-t-il pour faire taire vacarme des élèves.
_ Merci, ai-je alors chuchoté.
_ De rien, c'est normal. Répondit-il en me gratifiant d'un sourire qui me coupa le souffle une énième fois en trente seconde – heureusement que j'étais forte en apnée.
_ Au faite tu dessinais quoi tout à l'heure ?
Oups ! J'avais retiré ma main sans le faire exprès.
Il m'avait vu ? Mince il avait l'½il !
_ Pas grand-chose. En plus c'est raté. Prétextai-je.
_ Non, je trouve que c'est plutôt bien dessiné. Me complimenta-t-il.
Plus tard la sonnerie retentit. Jarod me suivit à travers le dédale des couloirs, en direction de notre seconde salle de cours. C'était à peine croyable : on avait la majorité de nos cours en commun ! Le groupe attendit distraitement le second professeur qui ne semblait pas vouloir venir. Après quinze minutes le groupe s'égailla dans la cour, devant l'établissement et dans les couloirs. Tandis que je conduisais Jarod dans les pôles principaux. La visite achevée nous nous essayâmes sur un banc de la cour qui longeait la salle de travaux pratiques.
_ Voila tu as tout vu ! Annonçais-je joyeusement.
_ Merci, mais ce n'était pas la peine je m'y serai retrouvé.
_ Sans moi ? Tu n'avais aucune chance !
_ Tu n'as jamais pensée à faire des visites dans les musées ? Tu te débrouille bien !
_ Non merci, j'ai d'autres ambitions ! Riais-je
_ C'est un établissement agréable, j'aurai comme même aimer voir le professeur.
_ Franchement, tu ne rate rien. Mais, je ne comprends pas. Pourquoi ne vas-tu pas avec les autres garçons ? Si tu veux je te les présentes, je ne les connais pas encore trés bien mais c'est le moment de faire connaissance.
Soudain il sembla sérieux et il se calla contre le dossier du banc.
_ Qu'y a-t-il ? J'ai dit quelque chose de mal ?
Ce revirement m'intriguait je dois l'avouer.
_ Non, c'est seulement que je ne doit pas trop m'attacher, je peux quitter l'université à tout moment.
Ne pas s'attacher ? C'était tout le contraire qu'il me fallait ! S'il partait comme Julien je serais de nouveau perdue. Je ne le voulais pas.
_ Ah bon ? Tu vis avec un cirque ? Tes parents voyages et tu as décidé de les suivre ?
Je tentais de le retenir mais surtout le comprendre.
_ Rien de tout ça ! Laisse tomber ! Souffla-t-il agacé. Son ton avait été si sec que je pris peur malgré moi. Mais je ne voulais pas qu'il parte déjà. La rage de vaincre repris aussitôt possession de mon âmes.
_ Tu ne veux pas me répondre ? D'accord ! Il suffit de le dire ! Pour qui tu te prends ? Fis-je sur le même ton. Bien que ma question soit rhétorique il y répondit tout de même. Un rictus apparu sur son visage.
_ Je ne suis pas un ami qui te veut du bien. Ironisa-t-il, sarcastique.
Il m'avait prévenu pourtant...
Le brouillard commençait à m'envelopper. On ne se connaissait presque pas, pourtant je sentais qu'il me cachait quelque chose d'énorme. Finalement il ressemblait de plus en plus à l'homme ténébreux qui vivait sur mon palier.
_ Pourquoi es tu aussi ... (mystérieux, fut le premier mot qui me vint, malheureusement ce ne fut pas celui que je prononçais) froid d'un coup ?
Mon ton était plus réprobateur que je ne l'aurais voulu. Tant pis, il l'avait mérité on ne malmenait pas mais hormones impunément !
_ Parce que je ne veux pas que tu t'attache ! Je fais du mal à tout ce que je rencontre !
Cette conversation était incompréhensible. Il avait trop d'implicite dans ses phrases, chacun de ses mots semblaient dotés d'un double sens. Il parlait d'avantage pour lui que pour moi. On aurait dit qu'il réfléchissait tout haut ou qu'il déclamait un texte et que je lui rendais la réplique, comme les acteurs le font.
Il me faisait paniquer. D'autant plus que son visage mélancolique ne reflétait pas à ses paroles. Non, pas mélancolique autre chose de plus complexe de plus froid.
_ Pourquoi ? Je te gène? Si c'est le cas ça ne sert à rien d'être aussi mystérieux, je m'en vais !
Je n'aimais pas l'idée qu'il me rejette – surtout que je serai obligée de le recroiser. Mais in n'allais pas se moquer de moi longtemps s'il devait partir qu'il le fasse mais sans me donner de faux espoir. La tristesse ou la chose dans ses yeux me sembla soudain si intense que je me retenais à grand-peine de ne pas le serrer dans mes bras. Il semblait torturé et continuait à jouer aux montagnes russes avec mon humeur.
_ Non, au contraire, je t'apprécie c'est pour cela que tu dois t'éloignée. Il me lança à cette occasion regard à faire fondre le diable en larme.
_ Et pourquoi, moi, je devrais m'éloigner alors que ce sont tes raisons ? Répliquais-je outrée.
_ Tu n'as pas tord... chuchota-t-il en détournant les yeux.
Incroyable ! Pensais-je, les hommes étaient ils tous incapable de reconnaitre leurs tords entièrement ? Étaient-ils tous animés de la même mauvaise foi ? Mon père était pareil ! Si le vent soufflait trop fort s'était de la faute de ma mère ! Jarod grimaça comme s'il avait lut ma pensé en regardant mon visage courroucé.
_ Dans ce cas, on peut être amis, pas d'avantage... Mais... reprit-il après quelque seconde.
À croire que je le savais !
Je m'aperçue qu'il s'était redressé durant son ire car il s'adossa de nouveau, apparemment soulagé. Il fixa un point droit devant lui. M'offrant son magnifique profile que je pus admirer en tout impunité. Sa mâchoire carré lui donnait un charme à la Brad Pitt incroyable.
_ Attends toi à ce que je disparaisse du jour au lendemain.
_ Du moins, j'aurais essayée. Soupirai-je, résignée.
Il me regarda, ouvrit la bouche pour commencer sa phrase mais il se retint. Il hésita encore et planta ses pupilles de séducteur au plus profond des miennes.
_ Quel âge as-tu ? Dix neuf ans ?
Ce changement de sujet me plus ; cela voulais dire que j'avais réussi à le convaincre. Jarod grimaça encore. Mon visage était-il si expressif ? Quoi qu'il en soit, je décidais de jouer le jeu.
_ Non, je n'ai que dix huit ans. Je marquai une pause. C'est bizarre !
_ Quoi donc ? Demanda-t-il étonné en s'accoudant au dossier du banc et en se penchant vers moi.
_ Tout le monde pense que j'ai dix neuf ans, c'est amusant.
Il me toisa un instant et me gratifiant d'un sourire satisfait.
_ Ça doit surement avoir un rapport avec ta grande taille et tu as l'air plutôt mature alors...
Enfin un implicite compréhensible ! Me suis-je réjouis intérieurement. Je souris en tentant de ne pas paraitre trop demeurée.
_ Surement ! Lançais-je. Et toi ? Quel âge as-tu ?
_ Dix neuf ans. Mais moi c'est pour de vrai ! Je patauge dedans depuis longtemps que toi ! Rigola Jarod.
Drôle de formulation, songeai-je distraitement. Il grigna une fois de plus. Un tic ? C'était comme une réaction allergique au son de ma pensée ? Si c'était le cas, moi, je devenais paranoïaque. Il faudra que je soigne ça rapidement, surtout s'il continuait à froncer les sourcils dés que je me mets à réfléchir.
_ Tu es ici depuis longtemps ?
_ Non, depuis la fin de l'été, je suis arrivé en même temps que tes meubles !
_ Et tu étais où avant cela ?
_ Je me baladais ici ou là. J'avais du mal à me fixer.
_ Ah oui ? Ça doit être dur changé d'endroit sans cesse. Enfin, je n'en sais rien du tout ! Tempérais-je. Je n'ai jamais essayé ! je suis une sédentaire pure souche !
_ Ça l'est. Soupira-t-il avant de laisser vagabonder son regard dans le lointain. Un silence s'installa nous n'entendions plus que le cours dans la salle d'à coté.
_ Alors, je vais me débrouiller pour que tu reste alors, lançai-je de but-en-blanc. Je dé...
Il sursauta, déstabilisé, j'avais peut-être raison. Il était raide comme un piquet.
_ Calme toi ! Je plaisantais ! Je n'en ai rien à faire que tu me cache des trucs ; je ne le crierais pas sur les toits. Ce que je voulais dire c'est que si, un jour, par le plus grand des hasards, tu voulais m'en parler, n'hésite pas et saches que je ne divulguerais rien. Enfin ce n'est qu'une hypothèse.
Je me demande encore pourquoi je m'accrochais à lui comme un bigorneau à son rocher, on aurait dit une désespérée !
_ Et toi, tu es bien trop maligne, il faudra que je te garde à l'½il ! Ria-t-il.
Sous son sourire, il sembla méditer à ma proposition. Enfin je l'espérais. Un silence à peine troublé par les voix d'étudiants qui nous parvenaient de la classe. Il me toisa intensément mais ses prunelles bleues restèrent impénétrables.
_ Pourquoi as-tu refusé de t'éloigner ? Tu me laisses ...perplexe... ajouta-t-il en fronçant les sourcils.
_ Je n'y vois pas de raison. Tout simplement.
Je ne pouvais décemment pas lui dire la véritable raison de mes agissements.
_ Tu es mon voisin, j'aurais été obligée de te croiser tout les jours. Et puis tu aurais déprimé seul !
_ Qu'en sais-tu ? Se renfrogna-t-il en s'adossant de nouveau.
_ Tu l'étais déjà quand tu m'as demandé.
_ Peut-être. Concéda-t-il. J'ai passé de mauvaise vacances, pas reposantes pour un sous. Je n'ai rien choisit du tout. J'ai erré trop longtemps.
_ Dans ce cas là, bas toi! Plaisantais-je afin de détendre l'atmosphère redevenue lourde.
_ Tu as raison une fois encore. (J'aimais bien quand il disait cela) Ne lirais tu pas dans mes pensés par hasard ? Ria-t-il
_ Je croyais que c'était toi le télépathe !
Il eu un petit sourire gêné, mais il se mit à rire de bon c½ur. Un millier de clochettes s'élevèrent alors dans les airs. Je me joignis à lui mais je ne fis que gâcher ce tintement magnifique.
Je me sentais si bien avec Jarod. Seulement deux heures pour tomber amoureuse était ce possible ? Pourtant il disait que cela ne saurais durer, il me cachait des choses ; malgré cela il arrivait à être sincère avec moi, enfin je crois. Je savais que le simple fait de l'approcher était hasardeux, à cause de ses sautes d'humeur, ou d'autre chose de plus dangereux peut-être, mais je sentais qu'il ne me ferait pas de mal. Ce garçon m'intriguait vraiment. Il eu un soupir, je l'observais interloqué.
_ Tu es trop lucide pour que je ne puisse te dissimuler quoique ce soit, en deux heures tu as réussis à me percer à jour ou presque ! C'était un vrai charmeur et le pire était que ça marchait !
_ Sois franc, en réalité, tu ne me cachais rien, n'est ce pas ?
_ Je suis las de devoir mentir, cela fait trop longtemps que je subis, que je ne parle pas franchement avec quelqu'un. Je ne sais même pas pourquoi je te dis tout ça.
_ C'est pourtant sympathique ! Je marquais une pause. Je sais ! M'écriai-je. Tu es agent secret ! C'est ça ?
Jarod me regarda un instant et partit d'un éclat de rire foudroyant au quel je ne pus que me joindre. Nous partîmes dans un fou rire complice Une fois nos souffles retrouvés je me levai.
_ Bon ! Je meurs de faim ! On va à la cantine ?proposai-je en me levant.


voila pour aujoud'hui!
pensez à laisser des coms!
svp
 
 
votre serviteur
Carmine ARTHEDONA
Tags : fiction, Fic à chapitre
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#Posté le mercredi 11 août 2010 12:47

Modifié le mardi 12 juin 2012 11:34

Rendez vous

Rendez vous
musique: Goodnight moon


Je fus donc contrainte d'aller au self-service. Je détestais manger dans ce lieu surpeuplé et bruyant, dans lequel nous n'avions d'autre choix que d'ingérer des mixtures informes, dont la provenance et le goût restaient inidentifiables. Mais, la compagnie de Jarod rendait cet endroit presque agréable.
Bien que la contrainte ne soit pas si insupportable que cela, je serais bien renté chez moi, quitte à faire à déjeuner pour deux. Cependant, Jarod refusait catégoriquement que je mette « en cinq » pour lui, sous prétexte que je lui payais déjà son repas.
_ Si tu veux, j'y vais seul. Proposa-t-il galamment dans la file d'attente.
Il avait du ressentir mes réticences. Mais je n'avais pas l'intention de le laisser filer.
_ Non, sinon je suis sure que tu te perdrais sachant que tu ne t'aie toujours pas procuré de GPS.
Il fronça les sourcils, prêt à rétorquer puis sourit.
_ Tu as raison ! Et puis, si je te laissais seule, tu trouverais le moyen de percuter tous les poteaux de la rue.
Et oui, malheureusement, j'ai été incapable de lui cacher ma maladresse naturelle plus de quelques heures. En l'emmenant dans le dédale des couloirs du bâtiment, je faisais si peu attention au reste du monde que je me suis prise une porte ensuite j'ai faillis m'éborgné avec une autre, deux seconde plus tard. Je peux vous dire, que Jarod à bien rit ! Un vrai fou rire ! Moi par contre un peu moins. Je levai les yeux au ciel.
_ Ils ne t'ont pas donné une carte de cantine quand tu es passé à l'intendance?
_ Non toujours pas. Reprit-il, penaud.
_ Ils abusent ! Mais ce n'est pas grave je vais te passer la mienne. L'informais-je, en passant le bout de plastique dans la fente de la machine.
_ Ok ! Je pensais avoir compris, railla-t-il en m'imitant.
_ Au moins comme ça tu es obligé de manger avec moi !
_ Et je n'arrêterai pas de le faire tant que tu ne m'aura pas mit à la porte !
Je rougis à ces paroles.
Deux heures avaient suffis pour que nous soyons amis et trois pour que nous soyons inséparables. Aussi quelques rumeurs selon lesquelles nous sortions ensemble depuis des années, circulaient déjà. D'une certaine manière, ça me plaisait bien.
Sortir avec un garçon de sa classe, bien que cela ne soit pas encore vrai, me donnait un certain statut social. Deux ou trois fashion-victime que je comptais bien snober sont venue me parler.
Après nous être servis nous cherchâmes des places où nous puissions poser nos plateaux.
_ Tu vois pourquoi je n'aime pas le self. Rageai-je pour me rattraper. On attend des heures pour s'assoir et cette horreur a le temps de refroidir ! Comme si ce n'était pas déjà assez infecte !
Il a rit, à mon plus grand émerveillement.
_ C'est tout à fait ça! Mais c'est ça ou rien ! Se moqua-t-il en me gratifiant de son sourire angevin tandis que ses yeux d'océan semblaient refléter le soleil de sa joie. Durant notre jeune alliance je l'avais tant de fois vu se transformer en ce garçon taquin et joueur laissant derrière lui le ténébreux solitaire. Mais quelque chose de sombre trainait toujours sur son visage.
_ Regarde ! Me héla-t-il en pointant deux places vides à coté de Tracy et d'Alice.
_ Allons y vite, avant de devoir manger par terre !
Lorsque nous arrivâmes à leur hauteur, mes deux amies nous saluèrent distraitement, avant de se replonger dans leurs racontars.
Alice était un peu distante aujourd'hui, mais, à l'interclasse, elle m'avait assurée que cela n'avait rien à voir avec moi sans pour autant m'en dire plus. J'en ai conclu que les vacances nous avait beaucoup plus séparées que je ne le croyais. Une histoire de c½ur sans doute ! Sinon qu'avais-je pus faire de mal, je ne voyais qu'une histoire de garçon pour nous éloigner autant. Pourtant ça m'était si naturel d'être avec Jarod mais, s'il avait connu Alice avant moi cela expliquerais bien de chose. Je remis ce sujet dans un tiroir que le refermai aussitôt. Dans ses circonstances lui et moi pouvions parler à notre guise.
Même si nous risquions d'être écoutés. Alice et Tracy était les seules à s'être accoutumé à notre présence car nous avions le droit aux regards suspicieux de mes collègues féminines. Je dois avouer qu'elles me rendaient mal à l'aise. Je picorais dans mon assiette les quelques morceaux mangeables du mélange. Mon attention était monopolisée par la recherche de denrées ressemblant à mon idée de la nourriture normale. Jusqu'à ce que je lève les yeux sur mon voisin.
_ Tu es trop mignonne quand tu manges ! Ria-t-il.
_ arrêtes de te moquer. Protestai-je.
_ Je ne me moquerais pas de toi.
Encore une fois je rougis comme une pivoine. Autour de moi j'entendis le brouhaha du self s'élever. Jarod regarda les alentour et le bruit redevint normal. Il me sourit fier de son tour.
Un silence tomba entre nous car nous étions écoutés avec trop d'attention.
_ Quel cours a t'on après ? Demanda Jarod pour combler le vide de notre conversation.
_ Gestion, je crois. C'est la salle 106. Lançais-je à la cantonade.
Je remarquais que ses prunelles transperçaient les miennes afin de faire un examen détaillé de mon visage et sans doute, y trouver une expression, une idée. Ce genre de chose était presque devenu une habitude chez lui, mais je restais toujours un peu suspicieuse.
J'allais lui demander se qui n'allait pas mais la sonnerie de son téléphone m'en retint. Il ne prit même pas la peine de sortir son portable qui avait déjà cessé de sonner. Il s'est soudain renfrogné.
_ Excuses moi, j'y vais. À demain. Lâcha-t-il précipitamment en s'élançant entre les tables du réfectoire, chargé de son plateau, de son sac et de son manteau. Après avoir débarrassé, il disparue en moins de temps qu'il en faut pour le dire. Moi je restai plantée là, hébétée, devant mon plat encore garnis. Je n'avais plus faim.
_ Que se passe-t-il Emie ? S'inquiéta Alice pleine de sollicitude en remarquant la chaise vide devant moi.
_ Où est passé Jarod ? Demanda Tracy à son tour.
_ Oh ! Euh...il avait une affaire urgente à régler. Éludai-je avec un grand sourire.
Cette spéculation devait bien être vrai, avec un peu de chance, il sera de retour ce soir. Encore une chance, qu'il ne m'ait pas abandonnée seule, mes deux amies pourrons me tenir compagnie.
_ Au fait Tracy, quand est tu revenue ?tu n'étais pas là ce matin.
Le cours de gestion a été une vraie torture les secondes passait à peine plus vite que des escargots à l'arrêt.
Durant les cours suivants j'étais encore sous le choque. J'avais tellement peur qu'il disparaisse comme il était apparu. Mais je ne souffrirai pas trop il n'avait été là que quelques heures. Enfin, c'était ce dont je tentais de me persuader. Les regrets n'ont pas besoin de très longtemps pour apparaitre.
Mais, lui s'était évaporé comme un songe au réveille. Il n'y avait aucune trace de lui qui prouve que je n'ai pas rêvé pendant des mois. La dernière sonnerie retentit enfin, après des siècles d'attente plongée dans un état second.
Je partis avec Alice et Tracy. Sur le chemin du retour, elles colportaient des âneries sur nos camarades et sur la disparition de mon ami fantôme. Je n'y prêtais pas attention, trop occupé à espionné le revenant devant nous. Elles ne l'avaient pas vu. Cependant, je tentais de me persuader que l'apparition n'était qu'un sosie et dés que je verrai son visage il faudra que je me préserve de la déception. Malgré moi, mon esprit ne pouvait s'empêcher de croire à l'hypothèse inverse.
Que faisait-il ici ? Je le croyais à des kilomètres de l'université ! Mes cons½urs ne semblaient toujours pas l'avoir remarqué et continuaient à bavarder joyeusement, sans se soucier de moi. J'étais rassurée, j'avais peut-être trouvée la preuve la plus tangible de l'existence de mon nouvel ami.
Je ne l'ai pas rejoint pas, je voulais d'abord savoir où il allait afin d'être sure que je rêvais ou bien simplement pour préserver l'illusion. Si j'allai le voir il changerait certainement d'itinéraire. Cela faisait déjà cinq bonnes minutes qu'il se dirigeait vers notre immeuble. Finalement, peut être que s'était bien lui. Si c'était le cas, il fallait absolument que je le rejoigne, mais j'hésitais encore. Si j'avais raison et qu'il se rendait bien dans notre immeuble, j'irais le voir pour lui demander ce qu'il s'était passé ce midi.
Mes partenaires m'avaient quitté pour faire les boutiques, laissant ainsi libre cour à ma filature.
_ À demain, Emilie. Me saluèrent-elles en c½ur après s'être engouffrées dans un magasin de vêtements.
_ Salut les filles, lançais-je.
Je regrettais immédiatement mes paroles, priant pour que Jarod ne m'ait pas entendue.
Je risquai un coup d'½il vers l'objet de ma surveillance. Il semblait ne se douter de rien. J'en profitai alors pour observer le dessin de sa carrure protectrice à travers un petit groupe de femmes affairées devant une librairie qui me dissimulaient ainsi de l'homme.
Soudain Jarod – ou son double - bifurqua dans la rue adjacente en une grande tache noire. Il se mouvait avec tant de fluidité que j'avais du mal à distinguer sa silhouette.
J'accélérai le pas pour ne pas le perdre de vu. Il tourna de nouveau je le suivi en courant cette fois. Malheureusement lorsque j'arrivai à l'embouchure de la ruelle il avait disparu. À droite une dame avec une poussette et un homme d'affaire, à gauche un chien et son maitre mais pas de Jarod.
Il m'avait assurément remarqué. La discrétion n'était pas mon fort. Derechef, je rentrais chez moi, trop déçue de ne pas avoir pu découvrir si c'était bien lui. De nouveau j'eu l'impression d'avoir rêvé et maintenant, je m'en voulais de d'avoir tant hésité quelques minutes plutôt. Cette fois ci je n'avais aucune preuve que je n'avais pas poursuivis un inconnu.
Alors que j'évoluais sur la chaussée, le regard vide, la tête ailleurs.
Je trébuchai sur un vêtement qui gisait au sol. J'écarquillai les yeux. Je n'y croyais pas. C'était son manteau.
Le manteau de Jarod, réalisé à base de laine légèrement feutré et tintée de noire. Une étoffe magnifique – de mon point de vu de midinette - imprégnée de son odeur enivrante. Un vrai délisse pour les sens. Mon c½ur palpitait de plus belle à chaque fois que j'inhalais son parfum délicat. Assise par terre. Mon dieu ! Mais je délirais ! J'étais sure et certaine que le tissus que pressai contre mon sein lui appartenait. Je reconnaissais tout à travers le feutre de la veste, ses épaules, sa taille, son odeur, ses mouvements fluides, tout ce que j'aimais en lui, était là. Je tenais le prétexte pour passer du temps avec mon idylle. Je me sentais comme une groupie qui était parvenue à déchirer la chemise de son idole. Bref, pathétique !
J'étais soulagée. Je ramassais l'imperméable. Je me relevai et repartis sur le chemin de l'appartement en gambadant, le sourire vissé aux lèvres.
Chez moi, je posai le vêtement sur mon lit - je le rendrais plus tard. J'ouvris la fenêtre pour aérer ma chambre qui en avait grand besoin.
Puis, je retournai dans la cuisine, prendre un en-cas. J'adorais cette pièce elle était chaleureuse et toujours surchauffée à cause de la chaudière qui y marchait à plein régime malgré la période de l'année. Nous étions en automne, mais on se serait cru en hiver dans le fin fond du pole nord. Et dehors il faisait gris depuis le début de la semaine. Quel temps de détraqué !
Finalement, je retournais dans ma chambre. Je fermai ma fenêtre, et regardai mon agenda, priant pour ne rien avoir à faire. J'avais de la chance, je n'avais pas de devoirs en prévision. Alors je me laissai tomber sur mon matelas.
Oups !
Je me relevai comme piquée par un cactus. Le manteau ! Je virevoltai. Rien.
Où était-il ? J'avais du le faire tomber me raisonnai-je. Je m'accroupis pour vérifier mon hypothèse. Seuls les moutons de poussières inaccessibles peuplaient le sol vide. Je me soulevai et partis dans l'entrée pour inspecter le porte manteau. Il n'y avait rien, uniquement ma propre veste. Je cherchai dans tout mon meublé.
Comment avais-je pu perdre le manteau de Jarod ? Et comment allais-je-lui expliquer que j'avais perdu son manteau alors que je n'étais pas censée l'avoir ? J'aurais du le lui rendre lorsqu'il en était encore temps. M'en voudrait-il ? Je n'arriverais jamais à quoi que ce soit si je continuais à me morfondre. Cet homme avait le don de me plonger dans le brouillard.
J'étais fatiguée. Je repris place sur mon lit et fermais les yeux. Je faisais attention à ne rien penser en relaxant chacune des parties de mon corps. Le sommeil ne vint pas et je restais tendue. Je me retournais sur mes couettes, tourmenté par les agissements de Jarod ce jour là.
Tout ce que je tirais de mes recherches dans les limbes de mes pensées nocturne furent des questions, à propos de Jarod. Elles s'étaient multipliées durant la nuit. Où était Jarod ? Était-il chez lui ? Comment son manteau s'était il volatilisé ? Pourquoi était-il parterre, dans la rue ? La fenêtre était ouverte certes, pourtant un gros coup de vent n'aurait pas été capable de soulever le vêtement. Et ma chambre de bonne était située au sixième étage, qui serait assez fou pour les grimper et partir avec un unique manteau ? Même si celui-ci avait beaucoup de valeur à mes yeux, il ne valait rien sur le marché noir. Cette liste était loin d'être exhaustive.
Que de questions sans réponses se bousculaient dans ma tête. Mais, ces dernières n'étaient pas les plus terrifiantes et elles ne prenaient pas le plus de place dans ma longue liste de doutes. Les plus effrayantes : Jarod va t'il revenir ? Reverrais-je un jour son visage angélique, il avait dit qu'il pouvait disparaitre à tout moment ? Est-ce l'un de ces moments ? Ses prunelles incandescentes se reposeront elles sur moi ? Va-t-il m'abandonner comme Julien ? je jugeais ne pas avoir besoin de ça.
Voici mes hypothèses :
1. Jarod est un agent secret et son manteau contient des informations secret-défense et la mafia Corse en a après lui.
2. le manteau est hanté et il s'est envolé pour rejoindre son fantomatique propriétaire. Jarod ne serait-il qu'un spectre ?
3. je délire totalement et la seule solution est de me faire soigner rapidement !
Personnellement, j'aimais bien la solution numéro deux.

Le matin, je me réveillais dans le même état d'appréhension et affamée de surcroit. Je préparai mon petit déjeuné, et fis ma toilette. Le miroir reflétait une image peu flatteuse de mon insomnie.ma peau était encore plus pale qu'à l'habitude, et mes pupilles bleues cernées de rouge étaient terrifiante. Tandis que je me battais avec mes cheveux.
Je m'habillai en réfléchissant aux rêves que j'avais peut être fait pendant mes deux courtes heures de sommeil. Je détestais cette impression d'avoir oubliée quelque chose. Et lorsqu'il s'agissait de rêve cela m'énervais d'autant plus. J'aimais connaitre mes songes à l'instar d'un film que j'irai voir au cinéma ou d'une histoire que je me serais racontée. Mais je laissais choir ce détail comme tout les matins noir de ma vie dans les quels s'effaçait mes rêves.
Je pris mon MP3, mis la musique à fond, pour éviter que mes pensées ne dérivent sur des sujets douloureux. Ma nuit blanche avait été assez longue ! Je descendis l'escalier marche après marche, peu soucieuse de mon retard potentiel.
Lorsque je poussai la lourde porte du hall, je vérifiai machinalement si personne ne passait. Je n'étais pas d'humeur à me faire bousculer aujourd'hui.
Mon regard s'arrêta net.
Il était là, adossé nonchalamment, contre la façade. Je ne pus m'empêcher d'esquisser un large sourire. Toutes mes craintes, mes doutes s'évaporèrent aussitôt. Ils n'avaient plus lieu d'être. Il était revenu et il m'attendait là ... avec son manteau noir ! Mince c'était la troisième solution ! Émie, soigne moi vite cette imagination envahissante, me sermonnai-je.
_ Tu es en retard. Me reprocha-t-il. Salut
Je me souvins alors de ma nuit plus fatigante que reposante. Et il osait me faire des reproches ! Il ne manquait pas de toupet !
J'étais furieuse. Comment avait-il put me laisser en plan et revenir comme une fleur le lendemain matin ? Je fis mine de l'ignorer et tournais les talons. Mon sourire s'était évaporé.
_ Salut ! Sifflais-je hargneusement en m'éloignant à grands pas.
Il me rattrapa rapidement, désorienté. Je le contournai et continuai ma route. Il me saisit par le bras et me tira vers lui. C'est seulement à cet instant que j'ai compris.
Il m'avait ensorcelée.
_ Tu m'en veux pour hier ? Je suis désolé. A-t-il reprit le plus sincèrement du monde.
J'en avais le souffle coupé il était si beau. La pression de sa main, ses cheveux noirs, ses prunelles d'océan. Elle était si transparentes je croyais presque y voir ses pensés.
Mais il m'avait fait si peur en disparaissant la veille, si mal... il fallait qui comprenne qu'il ne devait plus partir. Surtout après la terrible malédiction qu'il m'avait jetée.
_ Bien sure que je t'en veux ! Le réprimandais-je. Et comment as tu récupéré ton manteau ?
_ Mon manteau ? S'étonna-t-il.
_ Je l'ai trouvé dans la rue, hier soir. Il a disparu ! si tu ne me dit pas pourquoi tu es partie, dit moi au moins ce qu'il s'est passé avec ce manteau.
_ Je ne te dois rien du tout! Je ne vois même pas de quoi tu parles ! Se défendit-il soudain plus agressif que de raison.
_ Si ce n'est pas pour le manteau, c'est pour ta disparition ! Me renfrognai-je à mon tour.
_ Emilie, tu as pris un coup sur la tête ? Tu délires ! Essaya-t-il de plaisanter de nouveau plus calme. Il avait comprit qu'il m'avait blessé.
_ Ma tête va très bien! Ripostai-je exaspérée.
_ Que veux-tu de moi, Emilie?
_ La vérité ! Comprendre. Je n'aime pas cette impression de devenir folle...
Mes dernières paroles n'étaient plus que des murmures presque inaudible et honteux.
_ Je ne t'attendrai plus le matin, pour me faire pardonner. Je t'enverrai des cartes postales c'est moins dangereux. Marmonna-t-il.
Comme je le fixai, il rompit le silence qui s'était installé.
_ De quoi m'accuses-tu ? Soupira-t-il
Sa question me désarçonna. J'avais du mal à trouver mes mots. Ils ne me venaient plus naturellement. Ses prunelles d'aigue marine semblaient si franches, je me sentis coupable d'avoir élevé la voie.
_ De... rien... j'ai cru que...tu as disparu et...
Il me lâcha doucement puis recula d'un pas la tête basse.
_ Tu as crue que quoi ? Que comme j'étais parti comme un voleur, il m'était arrivé quelque chose ?
Il vrilla son regard dans le mien. Je me détournai, afin de lui cacher qu'il avait raison. Son visage s'empli de tristesse puis changea totalement. Il était en colère, mais, il avait décidé que je n'étais pas à l'origine de ce changement d'humeur.
_ Je ne fais rien comme il faut, en ce moment ! Je suis désolé. Reprit-il. J'aurai du t'avertir que j'attendais cet appel. Mon ami est à l'hôpital, j'attendais de ses nouvelles. Cela n'arrivera plus. Promis. Dit-il, soudain plus tranquille.
Le voir se déchainer comme cela, devant moi, me donnait des frissons, j'avais l'impression d'avoir à faire à un lion féroce et lunatique, puis à un agneau. Ses pupilles de saphir s'étaient inexorablement assombries. L'océan tourmenté de ses yeux semblait zébré d'éclaires. J'étais tellement ébranlée que j'hésitai à lui répondre.
_ Tu accepte mes excuses ? Demanda-t-il, inquiet.
_ Oui, mais, dis le moi la prochaine fois s'il te plaît... Mais... (Je pris mon courage à deux mains pour me lancer à nouveau)... Je n'aime pas être seule, je trouve ça angoissant. Il y a encore une chose que je ne comprends pas.
Je marquai une longue pause. Il était toujours aussi tendu, il ne me regardait plus. M'écoutait-il encore ?
_ Je ne comprends pas cette histoire de manteau ! Continuais-je. Jarod ne releva pas et enchaina.
_ Je sais !
Son visage s'était soudain éclairé. Il semblait avoir trouvé la solution à tous ses malheurs. Il était clair qu'il ne m'écoutait plus.
_ Quoi ?
_ Je sais comment me faire pardonner !
_ Mais j'ai dis que j'acceptais tes excuses. Je veux juste...
_ Ce n'est pas suffisant. Je vais t'inviter à déjeuner.
_ Quoi ? Répétai-je sous le choque.
Bon sang ! Il fallait que je me réveille où je serais dramatiquement en retard au bahut ! L'apollon devant moi sourit, amusé par ma pensé – il pouvait la lire sachant que je rêvais.
_ Je t'invite ce midi. Répéta-t-il, déterminé. Pour me faire pardonner et pour rembourser ton repas, à la cantine.
_ Oh ! Non, je te répète pour la énième fois que je t'aie pardonnée. Ce n'est pas la peine.
Je commis alors l'erreur fatale. Je rencontrai ses prunelles repentantes. Quel coup-bas ! Le coup du chien battu ! C'était un classique mais je m'y laissais prendre à chaque fois ! Il n'allait pas me faire le tour des pupilles ardentes à chaque fois. Quoi qu'il en soit j'avais déjà acceptée son invitation d'un « ok » distrait.
Quel manipulateur ! Je repris le court de mes pensés bien trop tard. Je fus de nouveau ébranlée en devinant où il voulait en venir.
_ Attends, attends ! C'est un rencard ? Demandai-je sans comprendre mes propres mots.
_ On peut le voir comme ça. Admit-il en vissant son regard charmeur dans le mien.
Il n'y avait aucun doute possible. Je n'en croyais pas mes oreilles. J'étais persuadée que j'étais en plein rêve. Je suis trop naïve ! Ou s'agissait-il d'un tour cruel, destiné à me faire souffrir. Il devait jouer avec mon c½ur comme il l'avait fait avec tant d'autre. C'était inconcevable. Son visage était trop sincère, trop doux, pour cacher la moindre once de vicissitude. Alors comme ça le sort qu'il m'avait jeté était réciproque. J'avais confiance en lui, alors je me laissais guider jusqu'à l'université.
En arrivant dans l'établissement, j'indiquai notre salle à Jarod, qui m'y escorta. Puis nous nous installâmes dans la classe, derrière Alice et Tracy. Qui semblaient se poser des questions sur mon état de santé. Alice semblait encore plus mal à l'aise que le jour précédent. Elle était ouvertement inquiète.
J'étais à la fois surexcitée, inquiète, gênée, enthousiaste, la colère, mais surtout amoureuse. Amoureuse ? Oh! Oui ! Atrocement amoureuse. Irrémédiablement amoureuse ! Et mon visage devait difficilement traduire le maelstrom de mes sentiments. Mais elles ne me submergèrent pas de questions, elles devaient surement se douter que cela avait un quelconque rapport avec l'homme qui me suivait. J'en étais soulagée et je sentais que d'une manière ou d'une autre elles comprenaient ce qui se passait.
Le cours, comme le reste de la matinée, se déroula calmement et rapidement, j'avais trop de choses à penser pour me concentrer sur la leçon de Mr. Marget. Cette invitation me préoccupait. De plus je sentais le regard inquisiteur de Jarod – il cherchait surement à déterminer si je n'allais pas décommander à la dernière minute - et ceux, lourds de sens de mes deux cons½urs, peser sur moi.
La dernière sonnerie de la matinée me libera de leur attention, mais pas cependant de mon humeur anarchique. Je quittai alors la salle nerveusement.
_ Emilie ! Me héla Tracy. Tu viens avec nous ce midi ?
_ Non, désolée, m'excusai je, guettant le sang me monter au joues sous l'effet de la culpabilité.
En vint !
Où ce serait caché cette culpabilité inexistante ? J'avais trop de d'émotions entremêlées pour en éprouver une autre ! Jarod se glissa derrière moi et posa une main protectrice sur mon épaule, rendant la moindre de mes sensations incompréhensibles.
_ Tu viens ? Me susurra-t-il dans le creux de l'oreille. Tracy plus vive que Alice, pris un air entendu et la poussa en direction de la cantine
_ Fais attention à toi Emilie ! Nous lança Alice dans son dos. On se voit tout à l'heure ?
_ C'est ça. Ai-je Répondu avec une pointe de sadisme, j'étais heureuse de les voir attendre une explication que je ne leur donnerai jamais.
Nous partîmes, silencieusement, Jarod et moi, dans le sens opposé. Dés que nous fûmes à l'écart du lycée, il s'inquiéta de mon mutisme.
_ Tu n'es pas obligée de venir si tu ne le veux pas.
_ Non ! Il faut bien que tu me rembourse le repas d'hier !
Mon enthousiasme l'amusa.
_ Mais, je voudrais savoir, où va-t-on ?
_ C'est ça qui te tracasse ? Demanda-t-il tout sourire.
_ Entre autres. Eludai-je.
_ Je n'ai pas de mauvaises intentions, tu sais ! Me rassura-t-il en faisant durer le plaisir et le suspense du même coup.
Je ne pris même pas la peine de lui répondre. Depuis le début il essayait de me faire peur !
_ On va simplement au Mc. Donald.
Il examina mon expression et repris.
_ Pas trop déçue ? Il n'y a pas beaucoup de restaurant prés du bahut. En tout cas, pas beaucoup où nous ne risquons pas de croiser nos professeurs.
_ Déçue ? Moi ? Tu crois vraiment que je m'attendais à ce qu'on ait le temps de manger dans un grand restaurant entre deux cours ? Et puis c'est un bon choix on ne risque vraiment pas de croiser un professeur.
Si, en fait, j'étais déçue. Vu la classe de Jarod, je m'étais imaginé d'autre chose. Mais, le spectacle de mon cavalier dans un McDonalds m'amusait.
_ Dans ce cas, c'est juste là !
Nous entrâmes puis Jarod s'approcha du guichet pour commander pendant que je m'installai à la table qu'il m'avait indiqué. Celle à proximité de la fenêtre dans un coin du restaurant à l'écart des autres tables. Je posai mon sac et observais la rue, dévisageant anxieusement la foule qui se pressait dehors pas encore tout à fait sure que je ne rêvais pas. Mon excitation était refoulée grâce à cette astuce de mon cerveau qui me serinait à intervalles réguliers que rien n'était vrai.
_ Alors, que dit tu de ça ?
Je me retournai en sursautant, le retour à la réalité fut brusque. L'amusement étira les lèvres sensuelles de Jarod.
_ Et c'est moi qui régale ! Continua-t-il en riant les bras chargés de calories.
_ Ça vaut au moins dix fois la cantine ! Merci.
_ Si tu le dit alors c'est que n'ai plus de dette ! Je suis content que ça te plaises. Ajouta-t-il en me gratifiant du sourire le plus tendre du monde.
Mon c½ur eu un raté. Pourvu qu'il ne puisse pas l'entendre. Pensais-je en poussant jusqu'au bout ma logique du songe.
_ Tu n'as pas l'air de prendre cela au sérieux remarqua-t-il en s'asseyant.
_ Je suis en train de rêver, plaisantai-je à moitié. Alors je profite du spectacle.
_ Tu crois vraiment que tu rêve ? Demanda-t-il étonné. C'est vexant !
J'hochai la tête. Aussitôt un regard de défi se dessina sur son visage.
_ Je vais te prouver que tu n'as pas assez d'imagination.
Il se pencha au dessus des plateaux pour déposer un baiser volatile sur ma bouche. Je sentis aussitôt les rougeurs traitresses se former sur mon visage et mon c½ur palpiter férocement dans ma poitrine. Je fixais l'elfe moqueur, réalisant que tout était vrai ; ce qui ne fis qu'accentuer mes rubéfactions.
_ Au fait, je suis désolé pour hier, je ne pensais pas que... je ne pensais pas en réalité. J'étais obnubilé par l'hospitalisation de mon ami. Et...
Pourquoi gâchait-il ce moment avec ça ? Pensai-je intérieurement
Reprendre mes esprit était laborieux. Je réussis tout de même à lui répondre correctement.
_ Arrêtes de t'excuser, tu vas finir par me couper l'appétit ! Et puis tu es revenue c'est tout ce qui compte. Je t'ai pardonné dés que je t'ai vu ce matin. J'ai juste mal dormis c'est pour ça que j'étais énervée.
A ces mots il détourna le regard avec une sorte d'appréhension ou quelque chose qui y ressemblait.
_ Si tu as envie d'aller voir ton ami, tu peux y aller. Je ne t'en empêche pas. L'ai-je devancé.
Il m'énerve un peu avec lui je n'arrive pas à cacher la moindre de mes pensées, et pourtant, je suis incapable de lire le plus petit sentiment sur son visage.
_ Non, ce n'est pas ça...
Il allait continuer, mais il s'interrompit. Je compris alors que son ami n'était qu'une façade et qu'il cherchait un prétexte. C'était pire même, c'était un mensonge qui ne prenais pas la peine de ce cacher.
Sans y prêter attention, ma main glissa sur la sienne pour tenter de le rassurer malgré tout. Mais ce dernier échappa à mon étreinte. J'aurais du m'énerver, mais je restais désespérément calme et compressive, à croire qu'il m'avait envouté.
_ C'est à mon tour d'être désolée, expliquais-je timidement. Je ne te demanderai plus d'explications, si cela te met mal à l'aise.
_ Non, ne t'inquiète pas, c'est moi qui réagis mal.
Il y eu un silence, que je m'empressai de combler.
_ Alors qu'est ce que tu as pris ? Lui demandais-je en montrant son plateau. La tentative eu un résultat médiocre. Il ne réagit même pas.
Le voir comme ça, me fendait le c½ur. Même s'il ne trahissait rien, je le sentais mélancolique. Je ne le laisserai pas dans cet état. Il fallait que je lui remonte le moral sinon ce serait le mien qui allait en pâtir.
Je piquai alors une de ses frites. Il me regarda, surpris et moqueur. J'avais réussie. Je lui souris, taquine, il se dérida et m'honora d'une attention amusée.
_ Alors, comme ça, tu n'en as pas assez ? Railla-t-il en désignant le sachet de pommes de terre que je n'avais pas encore entamé. J'étais contente, il jouait le jeu.
_ Bien sure que si, mais, les tiennes sont meilleures.
_ Alors, laisse moi faire la comparaison moi-même, lança-t-il, tandis que sa main se faufilait entre les boissons. Il porta une frite à ses lèvres.
_ Tu as raison les miennes sont meilleurs !
Je terminais mon soda et Jarod ne me quitta pas des yeux.
_ J'adore te regarder manger.
_ C'est une étrange lubie !
_ Ce n'est pas la plus étrange... ajouta-t-il en prenant ma main dans la sienne. Un silence guilleret passa puis il reprit.
_ Mais on devrait se dépêcher sinon on risque d'être en retard et on ne pourra pas assister au cours de...
_ D'éco, c'est ça ? Me moquais-je mordant mon repas. Tu n'es pas très convaincant !
_ Ça m'arrive de l'être un peu plus ! Avoua-t-il.
_ Il n'y a pas de problème, c'est Mr. Baboliet, qu'on va attendre de toute façon.
_ Ce n'est une raison pour le surpasser, on risque de le vexer !
_ Tu n'as pas tord, le pauvre !
Nous rîmes de bon c½ur. La conversation continua, trouvant de nouveau sujet de railleries, de commérages, et de travail. Lorsque mon regard se posa sur l'horloge du carrefour en contrebas.
_ On y va ? Demanda Jarod, après avoir suivit mon regard.
_ On y va ! Opinai-je.
Nous rentrâmes joyeusement à l'université pour laisser la journée se terminer. Mon c½ur était plus léger de la main de Jarod.
 
 
votre serviteur
Carmine ARTHEDONA
Tags : fiction, Fic à chapitre
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#Posté le mardi 17 août 2010 09:39

Modifié le mardi 12 juin 2012 11:34

Son c½ur en embuscade

Son c½ur en embuscade
musique: rêve d'amour


Le soir, deux jours plus tard, j'avais retrouvé mes amies. C'était la fin de cours, nous sortîmes sur l'accotement en face de la faculté. Ensuite nous avons gaiement continué jusqu'au carrefour ou nous nous séparions habituellement.
_ On rentre ensemble ? Me demanda Jarod avec son indéfectible sourire.
_ Non, je suis désolée je vais chez Alice se soir. On va travailler, je rentrerai assez tôt, je pense. Je viendrai te voir quand je rentrerai, si tu veux. A moins que tu ne veuilles pas de moi !
_ C'est d'accord. Avait-il platement répondu en perdant ce rictus angélique qui lui allait si bien. J'eu un petit pincement au c½ur, je n'avais aucune envie de partir sans lui et absolument pas envie d'aller travailler.
_ Tu sais Emie, si tu veux renter chez toi ça ne me dérange pas. Proposa Tracy moins réticente. Je resterai avec Alice.
_ Non, je m'en veux de vous abandonner tout le temps cette semaine. Je vais rester avec vous. Et Jarod n'a pas besoin de GPS or du bahut ! Ai-je plaisanté en envoyant un clin d'½il complice à mon ami.
En effet, je passais beaucoup de mon temps avec mon voisin en délaissant totalement mes deux cons½urs.
_ C'est toi qui vois ! Renchérit Alice avec un grand sourire qui contrastait franchement avec le regard noir qu'elle lançait à Jarod. Je ne comprenais pas cette agressivité réservée à mon voisin.
_ Bon j'y vais, à demain les filles. Nous saluât Jarod. À toute à l'heure Emie.
Le salut personnel me fit courir des frissons sur tout mon corps, en pensant qu'il y aurait pu y avoir des sous-entendus. Depuis qu'il m'avait invité au restaurant il n'arrêtait pas de me faire cet effet la.
_ À toute a l'heure. Répondis-je rouge comme une tomate. J'avais vraiment le don de me faire des films, moi !
_ Salut Jarod ! marmotta Alice en me tirant par le bras plus pressée qu'elle n'aurait du l'être.
_ À demain. A conclue Tracy en se retournant pour nous suivre.
Je pivotai moi aussi pour voir Jarod s'en aller, espérant un regard. Mais il a seulement continué son chemin la tête haute, et d'un pas décidé.
Cinq minute plus tard, nous parvînmes, en fin chez mon amie, elle semblait aux anges de nous recevoir, Tracy et moi. Ses parents étaient sortis et sa petite s½ur dormait chez une copine. Elle avait l'appartement pour elle. Et comme tout adolescent qui se respecte, elle était aux anges à cette perspective.
L'appartement d'Alice était tout le contraire du mien, d'abord, il était spacieux, il était coloré, lumineux avec de grandes fenêtres et il n'était qu'au deuxième étage. Malheureusement, il n'avait pas ma vu sur les toits de Paris, mais seulement sur l'immeuble d'en face. Détaille qui avait son importance ! A part ça il était parfait à tout égard, bien rangé, propre, aéré et bien décoré. Il était comme dans les magazines ! De toute façon c'était mieux chez moi !
Au lycée, Alice devait faire de très long trajet pour venir, je n'ai jamais compris pourquoi elle ne voulait pas prendre un lycée de Paris. Mais cela valait le coup, comme ça elle bénéficiait à la fois d'un bel appartement mais aussi des grève de transport pour pouvoir sécher à intervalle régulier.
Elle avait aussi les meilleures notes de notre classe, elle avait donc pu intégrer la faculté de son choix. Elle y trouvait son compte, sans aucun doute.
Nous nous sommes installés sur la table du salon pour travailler. Il y avait plus boulot que prévu. De ce fait, la soirée ce prolongea et je fus contrainte de rester diner, alors que je mourais d'envie de rentrer. Lorsque Tracy entra dans la cuisine, Alice pris ma main et riva son regard au mien, plus sérieuse que jamais.
_ Emilie, tu pense quoi de Jarod ? Demanda Alice sans préambule. Enfin je veux dire il te regarde bizarrement.
J'étais totalement désarçonnée de l'entendre parler comme ça, elle qui était toujours si insouciante et frivole. Et puis pourquoi attendre que Tracy soit partie pour me demander ça ?
_ Mais de quoi tu parle Alice ? On dirait que tu as peur de lui ! Ricanai-je pour tenter de reprendre un peu de contenance.
_ Ce n'est pas ça... c'est que je connais ce genre de type. J'en ai déjà croisé, pas plus tard que pendant les vacances. Et il n'y a pas que ça, il est arrivé au beau milieu du premier semestre.
_ Tu exagère ça ne fait que deux semaines qu'on est en cours ! Il est arrivé une semaine après la rentrée !
_ Là n'est pas la question, je le trouve étrange. Ce mec te fera du mal j'en suis sure ...et...
Elle se tue et je compris ou elle en venait malgré elle.
_ Dit moi ce qui s'est passé cet été. Tu as croisé un mec et ça s'est mal passé ?
_ Pour être exacte, j'en ai croisé deux, et oui, ça c'est mal passé. Et enfin, non je n'ai pas envie d'en parler.
_ Tu m'en parleras un jour ?
_ Surement, et ce jour là tu me prendras pour une folle ! À moins que tu saches la vérité.
Elle semblait sincèrement désespérée en prononçant ses mots je la pris dans mes bras en voyant des larmes déborder de ses yeux.
_ Mais non voyons... Je disais cela pour la réconforter, mais en réalité je n'en savais rien. Je ne savais rien de ce désespoir qu'elle me cachait ni de la profondeur avec laquelle il la touchait.
_ Je ne veux pas qu'il te fasse du mal comme on me la fait. Repartit-elle, contrite et accablée par cette angoisse que je ne comprenais pas plus que le reste.
_ Que ce passe t'il ? Demanda Tracy en sortant de la cuisine. Aussitôt le visage affligé d'Alice se métamorphosa. Elle affichait désormais un grand sourire et sa mine puérile des bons jours.
_ On parlait de Jarod. Eluda-t-elle à mon grand étonnement.
A table, la discussion pris une tournure singulière. Alice et Tracy passèrent tout le temps du repas à me questionner sur « l'étrange Jarod » et le « rencard » du midi. Malgré me vaines tentatives pour devancer ce genre de discussions, dans lesquelles j'étais loin d'être à mon aise, je ne pus les refréner; surtout Alice qui semblait avide de détails. « Pour mon bien » disait-elle. Ces débats déstabilisants étaient source d'esclandres inutiles et de rougeur sur mes joues. Je m'efforçais de protéger Jarod autant que possible. C'était tout aussi vain.
En fin de soirée, Tracy et moi discutions tandis qu'Alice dormait sur le canapé. Paradoxalement j'avais totalement oublié Jarod.
_ De quoi elle te parlait toute à l'heure ? Demanda-t-elle.
_ Je n'ai pas tout compris. Elle t'a parlé de ses vacances ?
_ Oui et non elle m'a envoyé des texto en juillet, elle avait trouvé un mec, parfait d'après ce qu'elle disait. Puis elle a arrêté de me contacter à partir d'août. Et plus moyen de lui parler. Elle ne répondait même plus.
_ C'est tout ? Tu n'as même pas son nom ?
_ Si, William Goudtime.
_ Mais elle m'a dit qu'il y avait deux mecs.
_ En tout cas je ne sais rien sur le deuxième.
La discussion s'arrêta là. Comme j'étais fatiguée je décidai de rentré chez moi, en espérant que Jarod ne m'avait pas attendu. Je pris mon sac et descendit. Tracy restait dormir chez Alice, elle habitait trop loin pour renter chez elle.
J'avançais machinalement dans la rue sombre. Je regardais mes pieds en passant en revu ce qui s'était dit durant la soirée afin de trouver des indice sur l'affaire de ma copine. Mes pensées étaient monopolisées par ce que m'avaient dit Alice et Tracy à propos de ce William Goudtime. Quel rapport avait-il avec Jarod? Plus important encore, qu'avait-il fait à Alice ? Elle n'allait vraiment pas bien et cela commençait à me préoccuper méchamment.
La nuit était descendue le long des immeubles, puis les réverbères s'étaient embrasés. Mais dans la venelle, les lanternes étaient ternes et presque inexistantes seul le néon rouge d'une vitrine parvenait à éclaircir un peu la chaussée déserte.
Ce spectacle ne m'émouvait pas plus que cela et pourtant j'aurais mieux fais d'avoir peur car ce soir là changea ma vie.
Mais le chemin m'était familier et il n'y avait jamais personne dans les alentours à cette heure ci. Le quartier n'abritait que des quinquagénaires, ils se couchaient avec les poules, ce n'était pas eux qui allaient m'attaquer en pleine nuit.
Sauf, ce soir là. Un petit groupe de quatre adolescents se tenait devant moi. Pour ne pas avoir à m'arrêter je changeai de trottoir. A mon grand étonnement, ils m'imitèrent. Soudain, je me sentis beaucoup moins à mon aise. Mon c½ur commença à battre plus vite rependant de l'adrénaline dans toutes mes veines. Je devais bien être la seule fille à marcher sans crainte dans une rue déserte en pleine nuit !
Subitement le doyen du groupe, qui ne devait pas excéder la vingtaine années, m'interpella :
_ Hé ! Ma belle tu ne veux pas venir avec moi ?
Je sursautais, que me voulait-il ? Sa voix était rendue rauque et bredouillante par l'alcool et sa démarche peu assurée. Était-ce réellement à moi qu'il parlait ? J'avais presque l'impression de sentir leur haleine gorger d'éthanol malgré les dix mètres qui nous séparaient encore. Les trois autres hominidés qui l'accompagnaient se mirent à ricaner tel des hyènes en manque de sous-vêtements féminins. Je me hâtais, vainement, car j'étais bien consciente que si je me m'étais mise à courir ils m'auraient rattrapée sans grande peines.
La rue restait désespérément déserte. J'accélérais encore, bien que la man½uvre fût inutile, parce qu'ils se plantèrent bientôt devant moi. L'adrénaline envahissait mes veines, pendant que je m'abrutissais à faire la synthèse de mes cours de jujitsu d'ils y avait trois ans.
_ Fichez moi la paix ! Prévins-je fermement.
À mon grand soulagement je n'avais pas glapit. Je maitrisais encore ma voix malgré mes deux neurones encore en état de marche.
Ils se mirent tout de même à glousser de plus belle. Malheureusement, pour moi, leur hilarité pris fin bien trop vite. Car, ils se braquèrent sur moi animé par une flamme meurtrière et obscène. Je ne pus retenir un hurlement de détresse lorsque je compris qu'ils étaient trop nombreux pour que je m'en sorte seule. Bon sang, mais n'y avait-il personne dans ces appartements ! mince, je ne voulais pas remplir la rubrique faits divers.
J'étais trop éloigné de chez Alice pour rebrousser chemin, et trop affolée pour courir jusque chez moi.
Ils n'étaient plus qu'a deux pas de moi. J'étouffais sous leur haleine. L'un d'eux me pris le bras dans l'étau de sa poigne.
_ Lâchez moi !
Un autre tira sur mon sac.
_ Voyons si elle à d'quoi nous payer à boire.
_ Moi je préfère savoir s'qu'elle a dans l'ventre !
_ Mais lâcher moi!
Je pouvais crier autant que je le souhaitais, ils ne m'accordaient paradoxalement aucune attention.
Pourtant, mon c½ur battais à tout rompre, me faisant presque mal à la tête. Le sang qui bouillonnait dans mes tempes m'assourdissait totalement. À tel point, que je n'entendais plus rien d'autre.
Une seule pensée gouvernait, désormais mon cerveau paralysé : rester en vie. Je me recroquevillai prête à subir leurs courroux. A cet instant je fermai les yeux. La main sur mon bras disparue violement. Je m'attendais au pire, mais rien ne se passa.
Timidement, mon regard se posa autour de moi. Ce que je vis me sidéra. Jarod était à mes coté, les prunelles brulantes de rage. Le doyen était au sol, la main sur son ½il, il tremblait de tout son être. Tandis que le groupe était prés à le venger.
Jarod s'était rapproché de moi, alors que mes agresseurs nous rejoignaient dangereusement.
Tous les muscles de mon défenseur étaient bandés, comme s'il s'apprêtait à leurs sauter au cou. Il était terrifiant, il y avait quelque chose de féroce et d'animal dans son allure. Malgré tout cela, un sentiment de sécurité m'habitait. La beauté de Jarod me parue à cet instant totalement absurde.
Mon aplomb m'avait quitté, depuis un moment déjà. J'allais le reprendre, lorsque, le sol disparu sous mes pieds. J'étais dans les bras de Jarod qui courrait à une vitesse hallucinante dans les rues de Paris qui nous menaient vers notre immeuble.
Je me croyais dans un rêve. La lune se reflétait dans ses mèches obscures, remuant vivement sous le vent. L'astre parait sa chevelure d'éclaires bleues. Tout semblait si irréel ! Tellement beau et étrange à la fois que je peinais à faire ressurgir la peur qui aurait due me paralyser.
Jarod ne disait rien, il regardait devant lui, les mâchoires serrées. Ses prunelles toujours enflammées par la même fureur. J'aurais due, à cet instant, faire quelque chose pour le réconforter. Au lieu de ça je baissai les yeux. C'était moi qui était sous le choc pas lui !
Je découvris, ébahie, le paysage défiler à toute allure autour de nous. J'avais été trop concentrée sur le visage de mon Adonis, pour voir ailleurs. Choquée, je m'agrippais de toutes mes forces à son manteau. Ma réaction eue pour effet d'étirer ses lèvres en un rictus ténu mais bien moqueur.
L'idée de me demander comment un être humain pouvait aller aussi vite ne me vint pas toute suite tant j'étais émue par le spectacle qu'il m'offrait. Mais lorsqu'elle s'insinua dans mon cerveau, des myriades de questions s'encombrèrent dans mon esprit. Je commençais à croire aux prédictions d'Alice.
Je fus tirée de mes tergiversations insensées lorsque Jarod ralentit devant le hall de l'immeuble. Le parcours avait duré moins de deux minutes. Pourtant le trajet prenait quinze bonnes minutes de marche à un bon rythme. J'avais peut-être mal calculé la distance de chez moi.
Non, je n'apercevais plus les minuscules silhouettes des quatre hommes au loin. Jarod venait de courir plus d'un kilomètre avec un poids mort dans les bras en moins de d'une minute, trente secondes peut-être. J'en étais presque terrifiée. Mon c½ur ne savait plus pour quoi battre, pour l'homme ou pour l'effroi. La peur qui avait désertée mon âme depuis qu'il était apparu jaillissait à l'instar de vagues d'adrénaline à l'assaut de la falaise fragile de ma raison. Mon rythme cardiaque déjà rapide accélérait inexorablement. Les bras de mon sauveur ne me parurent plus si accueillants. Je me sentais fébrile, chétive et sans défense.
Jarod, lui semblait soucieux, triste, déchiré ou possiblement soulagé, je ne savais plus. Son visage d'ange, ou de démon, s'était paré d'une expression indéchiffrable par sa complexité.
_ Ça va ? Me demanda-t-il, tout de même.
_ O...Oui, je crois. Mentis-je, encore sous le choc.
D'une main, il ouvrit la lourde porte de chêne, de l'autre il me porta vers les escaliers. Soudain, l'endroit plus confiné m'épouvantait j'avais besoin d'espace, d'une distance de sécurité.
_ Ça va, Jarod, je...je peux marcher. Tentai-je d'articuler maladroitement, j'avais finalement perdu la maîtrise de ma voix. Dépose-moi, s'il...s'il te plaît.
Il s'exécuta prudemment et doucement. Il devait surement sentir ma crainte, bien que, j'espérais qu'il ne devine pas d'où elle venait. Je ne tenais pas à le froisser. Je l'aimais assez pour cela, après tout. Il m'avait sauvé, je ne pouvais tout de même pas le mettre à la rue comme ça. Enfin ce serait toujours une alternative à garder dans un coin de l'esprit. Sans lui je serai encore dans les griffes de ces ivrognes.
_ Quoiqu'il en soit je vais t'accompagner jusque chez toi. Crut-il bon de souligner.
Des sentiments contradictoires me submergeaient, la peur et l'amour, la fascination, la gratitude et la répulsion. J'étais complètement perdu dans ce tourbillon de sensation.
_ Je ne pense pas que ce soit la peine, ces hommes sont partis depuis longtemps, ils ne reviendront plus. Ils ne t'ont surement même pas vu partir !
Cette pale plaisanterie ne suffit pas à dérider ses traits incompréhensibles ni même les miens, d'ailleurs.
Une fois à terre, je m'aperçu que mes jambes était incapable de soutenir quoique ce soit. J'eus tôt fait de trébucher sur la première marche qui se présenta à moi. La seconde qui suivie mon voisin m'avait logé dans le creux de ses bras.
Nous restâmes un instant à nous jauger mutuellement, immobile, les yeux dans les yeux. Puis un sourire tendre et fier apparu sur ses lèvres. Je ne pus m'empêcher de lui rendre toute ma confiance en ne faisant aucun cas des événements à peine récents de quelques minutes.
_ Ce n'est pas pour eux que je m'inquiète. Mais plutôt pour toi. Ajouta-t-il avec son rire mélodieux.
J'étais heureuse que le hall soit aussi sombre, car l'obscurité était assez opaque pour maquiller le rouge incandescent de mes joues. Malheureusement, le camouflage n'était peut être pas encore assez soutenu pour cacher cette radiance gênante, car Jarod a sourit, amusé.
Je pris conscience de la maigre distance qui séparait nos deux corps. Il me serra un peu plus fort contre lui en se redressant. Mais il ne me lâcha pas pour autant. Je n'aurais pas voulu qu'il le fasse
Ses lèvres, si voluptueuses, étaient justes devant moi. Elles étaient si tentantes. Mais, je résistais farouchement à l'envie de les embrasser.je ne savais plus pourquoi.
Pour détourner mon attention je le regardai dans les yeux. Ses prunelles vrillées dans les miennes devenaient presque implorantes. Ma chair toute entière se consumait sous son regard dont la flamme brillait d'une ardeur toute nouvelle.
Nos visages n'étaient qu'à quelques centimètres. Son haleine sucrée courait sur mes joues comme la brise d'été dans un champ de fleurs. Je ne savais plus ce que je faisais, mais mon instinct me poussait toujours plus prés de ses lèvres angéliques. Je les frôlai.
Il hésita, comme s'il allait regretter ce qu'il allait faire, comme pour jauger ma réaction ; à moins qu'il ne tentait de prolonger l'instant infernal d'anticipation. Ses lèvres brulantes se posèrent tout doucement sur les miennes.
Mon sang irradiait sous ma peau, et incendia ma bouche. J'avais une armée de papillons dans le ventre.
Ses mains dessinaient le contour de mes hanches, mon souffle devint heurté et erratique. Mes doigts agrippèrent sa chevelure de soie noire, tirant sa tête contre la mienne, toujours plus prés toujours plus fort.
Mes lèvres s'ouvrirent et j'inhalai son odeur sucrée pour ne rien perdre de ses secondes de rêve. Si s'en était un je ne voulais plus me réveiller, plutôt mourir que de ne pas pouvoir l'embrasser de tout mon soul !
Dans la symphonie de nos respirations, nous nous sommes rejoins en une danse passionnée. Ce qui ne fit qu'attiser l'incendie qui s'était déclenché en moi.
Plus rien ne comptait. Et je sentais l'amour s'attarder dans chaque partie de mon être, jusqu'au plus profond de mon âme. Je croyais même le sentir parcourir son esprit au même rythme que le mien. Nous étions liés et se baisé était notre sceau. Peu importait ce qu'il avait fait, tant qu'il m'embrassait.
Nous restâmes ainsi un long moment, tandis qu'une boule de feu se formait entre nous. Des frissons me parcouraient, comme des décharges électriques de plusieurs volts. Ils suivaient une courbe exponentielle brulant toujours un peu plus mon corps qui devenait peu à peu radioactif. Je ne pensais à rien, si ce n'est qu'a ce premier contacte intime. J'aurais voulu qu'il ne cesse jamais.
Mais, trop tôt à mon gout, il me relâcha, pour reprendre son souffle. Bien que j'en fasse de même, j'aurais aimé que ce moment se prolongea. Son visage était euphorique, le mien aussi.
Mais, Jarod détacha ses prunelles, soudain impénétrables, des miennes et saisit mes genoux afin de gravir les six étages. Ses yeux dans l'obscurité paraissaient d'un noir profond dans lequel je tentais de me plonger pour essayer de comprendre ce qui avait gâché ce moment d'allégresse. Mais je ne dis rien, lui non plus. Peut-être qu'après tout rien n'avait été gâché, puisqu'il me serrait contre lui.
Il me garda dans ses bras et me porta avec une aisance insolente. Le savoureux balancement de sa démarche régulière et assurée sur les marches me faisait l'effet d'une berceuse. Le rêve d'amour de Liszt m'emportait doucement vers d'autres songes.
Mais quelque chose me tracassait toujours: pourquoi ce magnifique Adonis se préoccupait-il de mon insignifiante personne ? Et pourquoi cette dernière l'émouvait autant? Je n'avais rien de spécial. Et ils existaient des tas de filles qui le méritait plus que moi. Mais ne croyez pas que j'étais prête à le laisser partir pour la première gourde qui passait par là !
Tandis que je le couvais des yeux un brusque accès de faiblesse abattit ma tête contre son épaule. La fatigue m'était tombée dessus comme la chape de plomb des chaleurs caniculaire. Jarod me regarda un instant, mais, je ne pus réagir tant j'étais harassée. Son rire silencieux me secoua doucement. Le contre coup de mon accident était plus violent que je ne l'aurais présumé je m'étais presque endormie entre deux étages. Et j'avais du mal à garder les yeux ouvert.
Nous arrivâmes enfin sur le palier du sixième palier. Il sortit lui-même la clé de mon sac et ouvrit ma porte. Sans me poser mon voisin m'emmena dans ma chambre, et il m'étendit précautionneusement sur ma couche.



Tags : fiction, Fic à chapitre
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#Posté le mardi 17 août 2010 14:04

Modifié le mardi 12 juin 2012 11:34

Lady Gaga - Paparazzi

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Alexander is damn sexy!
ouais, la musique est bien aussi.
Tags : Lady Gaga, Alexander Skarsgard, Kyaa *p*
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#Posté le mardi 17 août 2010 14:17

Sous la lune des mauvais jours

musique:love song

_ Ça va aller ? Enfin je n'ai rien fait de mal ? Ce n'était pas trop long ? Me demanda-t-il, en gardant cette expression inquiète.
_ Non. Non c'était parfait. J'ai... J'ai aimé.
Il se plongea dans mon regard avec euphorie. Il me souriait tendrement. Je l'enlaçai et il fit de même. Je posai ma tête contre sa poitrine, j'entendais son c½ur battre alors qu'il caressait mes cheveux.
Après un moment, il me repoussa doucement pour se lever dans un bruissement d'étoffe.
_ Ne pars pas. Murmurai-je en attrapant le pant de son manteau comme par reflexe.
Je dirigeais plus mes actes, seule la force de mes désirs guidait mes gestes et parvenait à me mouvoir.
S'il partait, je serai entièrement perdu. Il sembla le concevoir et resta assis à mes cotés, compréhensif.
Dans la pénombre, ses pupilles bleues semblaient de nouveau s'allumer. Cela me rassura car ça signifiait qu'il était moins anxieux.
_ Jarod, chuchotai-je, éperdue.
_ Je suis là. M'apaisa-t-il en repoussant les cheveux qui me couvraient le visage.
Je ne méritais pas tant de tendresse, moi qui avais osé avoir peur de lui. Mais Je voulais encore écouter le son de sa voix, il ne fallait pas qui se taise. Me dictaient mes deux neurones encore en état de marche.
_ Comment as-tu su... demandai-je en tentant de faire fonctionner le reste de mon cerveau. Mais, cette tentative fut aussitôt douchée par son doigt sur ma bouche.
_ Chut. Nous en parlerons demain. Chuchota-t-il, sensuellement.
C'était si doux de ce laissé aller sans plus réfléchir une seule seconde. C'était si grisant de tout oublier, l'espace, le temps, les amis, les problèmes. Le monde avait disparue autour de nous.
À ses yeux je devinais que c'était la même chose. Alors pourquoi voulait-il partir ?
_ Non reste avec moi.
_ Mais tu ne crains plus rien. Chuchota-t-il étonné.
_ Ce n'est pas pour eux que je m'inquiète, c'est pour toi. Citai-je. Ne pars plus sans moi.
Le son de ma voix semblait presque paniqué surement à l'idée de resté seule, encore, alors que je touchais le bonheur une seconde fois. La seule idée qu'il puisse me laisser seule, comme julien lorsqu'il avait disparu, me tétanisait.
Il me gratifia de son sourire enjôleur encore plus rayonnant que d'habitude. Il semblait heureux avec moi, et je l'étais encore plus en le sachant.
Je sombrai, encore un peu. Je me sentais si loin de mon corps à cet instant que je n'arrivais plus à penser. Je n'en avais plus besoin, je l'aimais. Jarod avait pris possession de mon corps et de mon âme, je m'étais remise à lui.
_ Tu sembles un peu dépendante... remarquât-il.
_ J'ai peur. J'ai eu des problèmes avec un autre. Il a disparu, me laissant croire qu'il était mort. Au bout d'un mois, il m'a appelé et dit que je ne le reverrai plus, qu'il allait vivre en chine. Ensuite il m'a abandonnée. Je ne veux plus pleurer pour un lâche abandonnique.
_ Je ne te ferai jamais ça, je te le promets. Souffla-t-il en me serrant de toutes ses forces contre lui. Je lui rendis son étreinte de la même manière.
Que j'étais égoïste ! Cela ne me ressemblait pas.
_ Emilie ? demanda-t-il pour accaparer mon attention encore un peu plus.
_ Est ce que tu m'aimes ? M'interrogea-t-il timidement.
Mon c½ur eu un raté. Pourtant je n'hésitai pas.
_ Oui, Jarod. Je t'aime.
_ Moi aussi, Emilie.
Des milliers de silences nous avaient enveloppés ce soir là, et celui-ci en faisait partie. Jarod s'adossa sur l'appuie tête de mon lit. Je me blottie contre lui, la joue sur son épaule.
_ Tu sais, j'ai eu peur, quand je t'ai vu te faire attaquer tout à l'heure. Avoua-t-il honteusement.
_ Je serais surement morte, si tu n'avais pas été là.
J'ai frissonné en repensant aux quatre hommes qui m'auraient donné un article dans le journal. Avec pour titre « morte en hurlant, les voisins « pétrifiés » ont tout entendus ». Et j'aurais surement subit bien pire avant de mourir.
Je me suis serré encore un peu plus contre mon sauveur.
_ Ils ne te toucheront plus. Promit-il en embrassant mon front. Dors, tout ira mieux.
Mais une autre pensée me tint éveillée.
_ Non, Jarod, je ne veux pas dormir. C'est bizarre...
_ De quoi parles-tu ?
_ Comment m'as-tu retrouvé ?
_ Je faisais des courses à coté. Je crois que je les ai un peu oubliées dans le magasin.
_ Et tu es allé si vite...
_ Chut. Tu n'as pas besoin de le savoir toute suite. Susurra-t-il en posant son doigt sur mes lèvres entrouvertes.
Il se retourna contre mon oreille, presque allongé au dessus de moi. Mon c½ur s'arrêta de battre, lorsqu'il fit danser son souffle sur ma peau, jouant avec mes hormones.
_ Je te dirais tout ce que tu veux savoir. Je te le promets. Murmura-t-il d'une voix hypnotique.
Il se releva, avec ce rictus anxiogène qu'il prenait parfois, installant un silence dans la distance qui nous séparait de nouveau. Je le rompis presque aussitôt. Je n'étais pas d'accord nous ne devions pas avoir de secret. Je ne voulais pas céder toute suite à cette voix trop envoutante.
_ Jarod ?
Il se pencha, une fois de plus sur moi, plus entreprenant encore. Ses mains se baladèrent langoureusement sur ma gorge anéantissant mes deux neurones. A contre c½ur je l'interrompis, je voulais savoir ce qu'il me cachait.
_ Jarod, dis le moi. L'implorai-je, pleine de regrets. L'excès d'adrénaline m'avait rendu mes facultés mentales.
Il changea à nouveau d'expression, et devint cet homme sérieux et terrifiant que j'avais vu sur mon palier la première fois. Ses prunelles inquisitrices se vrillèrent dans les miennes. Je sentais qu'il fouillait en moi. Mais, une sorte de frustration sembla le gagner tout d'un coup.
_ Comment...as-tu ?...que... ? Tentai-je.
Je ne trouvais pas mes mots car même dans mon esprit, je n'étais pas sure de ce que je voulais savoir. Et je l'aimais ; le blesser était hors de question !
Jarod le compris aussitôt.
_ Je vais le formuler pour toi : « Qu'es tu, réellement ? » je ne veux rien te cacher. Mais, tu risques d'être...choquée.
Je ne pensais pas à ça, mais la question résumait bien toutes les autres que je comptais lui poser, même si j'en fus un peu effrayée.
_ Veux-tu vraiment savoir ?
Sa voix était devenue si tendue et rauque, que j'eu presque peur de répondre. Mais, elle n'était aussi plus qu'un murmure terriblement triste. Je sentais qu'il ne voulait pas le garder pour lui. Ce secret lui pesait. Pourtant, il hésitait, comme s'il ne pouvait pas le dire.
_ ...Oui. Ai-je finalement balbutié. Je veux le savoir.
Maintenant, il était le seul à choisir s'il devait encore faire marche arrière.
Abattu, son visage se lova dans ma chevelure, je sentis son haleine réchauffer ma gorge. Je tressaillis. Il délibérait encore. Allait-il me répondre ? C'était étrange de le sentir ainsi, si fragile contre moi.
_ Je suis...Non ! Promets-moi d'abord, que cela ne changera rien. Je t'aime trop. Implora-t-il en relevant la tête, et en plantant ses prunelles de saphir dans les miennes. Il caressa mes lèvres des siennes. Comme pour me rappeler notre baiser, et ses sentiments.
J'acquiesçai, mais, je sentais bien que cette promesse n'était qu'une mince consolation à son égard. De nouveau accablé, il m'étreignit, comme si les mots qu'il allait prononcer allaient lui couter la vie. Il semblait si vulnérable. Un homme, quel qu'il soit agit rarement de la sorte.
_ Je suis...dit-il en prenant son temps.
Il hésitait encore, terriblement même. Mais, je ne le pressai pas ce qu'il avait à me dire était surement important, et je ne pouvais rien comprendre au dilemme auquel il faisait face.
Mais il se décida, finalement.
_ Je suis un loup-garou.
Ces mots n'étaient qu'un souffle incompréhensible pour moi. Je n'étais pas si crédule !
_ Ce n'est pas drôle Jarod.
_ Mais, je ne ris pas. Gémit-il.
Il relâcha son étreinte, afin visser son regard dans le mien. Mon cerveau s'arrêta momentanément de fonctionner avec mes autres fonctions vitales. Je commençais juste à réaliser.
Jarod me présenta sa main.
Non ! J'avais compris ! Non !
Des poils noir et soyeux recouvraient doucement ses doigts qui commençaient fusionner.
Non ! Qu'il arrête !
Sous mes yeux, je vis ses ongles s'allonger afin de former des griffes animales. Rien à voir avec des ongles manucurés. Je sentais bien à quoi elles avaient pu servir, car du sang les avaient déjà maculées.
Je levai la tête vers Jarod. Mes yeux se sont ouverts avec l'effroi. Je reculai contre l'appuie-tête, l'air quitta mes poumons en un cri étouffé. « Casses-toi » hurlait-on sous mon crane.
Ses yeux bleus étaient devenus d'or et étaient percés de deux trous d'un noir intense. Ses dents s'étaient allongées et formaient d'angoissants crocs. Je ne reconnaissais plus Jarod. Mais qu'avais-je devant moi ?
Je tremblais, tous mes muscles étaient complètement contractés et tétanisés. Réalisant, enfin, ce que j'avais sous les yeux, la chose qui me servait de cerveau se débâtit avec rage, pour ne pas admettre cette proposition. Je refusai de croire à tout cela. Les loups-garous n'existaient pas ! Pas plus que les fantômes ou les fées.
J'aurais surement été moins réticente s'il m'avait dit que le gouvernement avait modifié son ADN pour en faire une arme de guerre ! Ou quelque chose de cet ordre.
Je n'étais absolument pas prête à recevoir ce genre de révélation. Loin delà !
Je sentais ses prunelles fauves bruler chaque parcelle de mon visage en quête de réconfort. Je ne pouvais plus nier devant ce regard jaune, plus sincère que jamais. Même si, j'avais du mal à accepter de remettre tout mon univers en cause.
J'avais peur, une peur atroce, que je croyais légitime.
C'était à lui de patienter. Mais, il s'inquiéta de mon mutisme.
_ Tout va bien? Demanda-t-il en caressant mon épaule. Je sursautais, totalement égarée.
_ Ne me touches pas ! Hurla mon instinct.
Jarod se recula vivement, blessé. Il fit disparaitre toutes les traces de sa transformation. Puis il redevint l'ange qu'il était.
_ Emilie ça va ?
Je savais qu'il ne disait cela que parce qu'il ne savait pas quoi dire d'autre. Je me détendis en comprenant qu'il était aussi vulnérable que moi et que je venais de le poignarder en plein c½ur. Bien que lui faire du mal m'étais atroce, j'étais tout de même soulagée de savoir que j'avais bien Jarod en face de moi. Je lui répondis, chancelante.
_ Oui...j'ai juste besoin d'un peu d'air.
_ Tu veux que je sorte ?
Oui, je voulais qu'il sorte. Il aurait peut-être voulu lui aussi. Mais, je ne parvenais pas à m'y résoudre. C'était étrange, cependant, malgré ma peur panique, je ne le désirais pas. Il me rendait craintive, toutefois, il me rassurait également.
Il me rassurait, car en lui faisant mal j'avais vu qu'il était humain. C'est ce qui me décida.
_ Non !
J'avais presque crié tant j'étais désorientée.
_ Tu...tu veux sortir? Proposa-t-il. L'affaire était délicate pour lui je le sentais aisément.
Je hochai la tète. Nous avons descendu l'escalier, cote à cote, en silence. Il ne me toucha pas une seule fois. L'attirance que je gardais pour lui ne s'était pas entièrement évaporée mais je frissonnais toujours d'épouvante. Mes hormones n'avaient plus voix au chapitre. J'étais mal à l'aise.
Il m'ouvrit la lourde porte de chêne. Dehors la nuit était profonde. Il faisait frai et la brise nocturne était agréable. Toutes traces de fatigue m'avaient désertée suivie par tous mes sentiments. J'étais vide. Comme si le vent froid de la nuit les avait lavés, et poussés hors de mon corps. Il ne me restait que la peur.
Nous avons tourné à droite dans la première rue, puis à gauche dans la seconde. La ville, paisible et silencieuse nous éclairait de ses long bras noirs dont dégoulinait cette sale lumière jaunâtre. Le bitume mauve résonnait sous nos pas, afin nous confier à nos pensés aussi sombres que lui. Les fenêtres noires ressemblaient à d'immenses yeux dans lesquels chacun de nos mouvements étaient reproduits.
Nous repassâmes prés d'où je m'étais fait agressée une heure au-par-avant. Je frissonnai, lançant quelque regard à Jarod. Ce lieux me paru d'abord plus sombre que les autres, cependant il s'éclaircit doucement sous la lune à moitié pleine. Il m'avait sauvée.
Comme si ma mémoire revenait, ma confiance en lui se remit lentement en place. Jarod ne pouvait être un monstre. Il m'avait sauvée. Il avait tout oublié pour venir me sauver. Ses courses étaient encore au magasin. Il n'avait rien de la bête aliénée que l'on voit dans les films d'horreur.
Alors que je délibérais à mon tour, mon ami m'avait menée dans un parc du voisinage. Un joli jardin bien entretenu, sur lequel le froid ne semblait avoir aucune emprise. Les fleures étaient ouvertes et l'herbe verte en toutes saisons. Mon ami m'a ensuite conduite prés d'un banc. Etrangement, cela ne me faisait moins peur de me savoir en compagnie d'un monstre mythologique. Une pointe de fierté parvenait même à s'infiltré parmi le gris de mes inquiétudes.
Malgré ce sentiment, il recula de sorte de ne plus m'effleurer. Je n'avais plus de craintes et la distance qu'il gardait méticuleusement entre nous était devenue inutile. Il restait loin de moi, comme méfiant à propos de lui même. Mais j'avais tendance à penser que c'était mes réactions qu'il craignait le plus.
Il me protégeait encore, c'était le moment de lui faire savoir que j'avais compris, et que tout allait pour le mieux de mon coté.
_ Je ne savais pas... commençai-je, hésitante. Que les loups-garous pouvaient avoir peur de moi !
Mon humour sembla le rassurer. Il s'approcha de moi tandis qu'un sourire soulagé étirait ses lèvres encore hésitante.
_ Qui te dit que j'ai peur ? Me défia-t-il, espiègle.
_ Parce que ce n'est pas le cas ? Demandai-je faussement étonnée.
A ces mots Jarod me gratifia d'un rictus faussement carnassier. Je gloussais, encore un peu mal à l'aise. Malgré moi, j'évitais de regarder ses dents, pas encore tout à fait remise du choc.
Je trouvais que je ne m'en sortais pas si mal. D'autres l'auraient viré de l'appartement sans vergogne et l'auraient fait attendre une réponse pendant des mois, avant de lui avoué que non, elles ne pouvaient pas supporter de le savoir différent. Voilà une des raisons, pour lesquelles je me ventais d'avoir un peu d'ouverture d'esprit.
_ Sinon, que sais-tu faire d'autre ? Je veux dire, à part courir un trois fois cinq cent en moins de dix secondes ? Continuai-je sur ma lancée.
_ Je suis capable de savoir ce que tu penses... parfois. Rajouta-t-il.
La réponse ne me choqua que momentanément.
_ Merci ! Je ne suis pas tout à fait folle.
Mes plaisanteries forcées ne nous détendaient qu'à moitié. Je riais beaucoup quand j'étais stressée.
_ Tu peux même annuler ta thérapie !
Il avait écouté ça ? Moi qui le trouvais un peu trop « sourcillant » à mon gout ! Je n'avais pas tout à fait tord non plus, il lisait vraiment dans mes pensés.
_ « Sourcillant », hein ? Très drôle ! Me réprimanda-t-il.
_ La lecture est bonne ? Lui lançai-je, acerbe. Retrouvant encore un peu de mon assurance.
_ Je n'ai jamais lus de livre aussi passionnant depuis des siècles. Dit-il en m'approchant sensuellement. Il caressa ma joue et tenta de m'embrasser. D'un doigt je le repoussai, je n'étais pas encore tout à fait prête.
_ désolée, attends encore un peu s'il te plait.
_ si on se donnait la main, ça t'aiderait à rependre confiance ?
Il s'assit prés de moi et me tendit ma main. Je l'observai un instant, comme anxieuse d'y voir surgir quelques griffes effrayantes. Je le regardais de nouveau et posai ma main dans la sienne. Elle était chaude, agréable, réconfortante ; à l'instar de son sourire.
_ Je crois que ça m'aidera. Déclarai-je en lui rendant son sourire.
Je craignais encore de laisser entre nous trop de silence alors je repensais à ce qu'il m'avait dit.
_ Tu es donc si vieux ?
_ C'est la différence d'âge qui t'inquiète ? Tu as peur de sortir avec un vieillard ? Ria-t-il doucement.
_ Dis moi quel âge tu as.
J'avais cette soif nouvelle de savoir sur un monde inédit, dont il fallait que je m'abreuve. La terreur s'était changée en curiosité. Et ce monde m'offrait tant de nouvelles possibilités. Je pouvais de nouveau croire aux contes de fées.
J'avais désormais un secret a garder, un secret qui me permettait de rêver la réalité ou d'en faire un cauchemar bien plus dur.
Je m'efforçais de dire vite ce que j'avais en tête pour éviter que mon loup-garou personnel n'use et n'abuse de ce don indiscret.
_ Si je te disais que je suis même plus vieux que ton Jésus ? Tu me croirais ?
_ J'aurais un peu de mal.
_ Tu as raison, je n'ai que deux cents ans.
_ « Que » deux cents ans ? Tu es bien conservé ! Est-ce si jeune pour ton espèce ?
_ Oui, en quelque sorte.
_ L'argent est douloureux pour toi ?
_ Mortel tu veux dire !
_ Tu te transforme à la pleine lune ?
_ Oui, à la pleine lune j'y suis forcé, mais je peux aussi le faire en temps normale.
_ Tu a quelle forme? Enfin, en....en loup ou en... ?
Le simple fait de dire ce mot me coûta un bon frisson, que je tentais de réprimer en vint. J'étais consciente que Jarod l'avait remarqué.
_ Tu veux voir ? Tu n'auras pas peur si...
Jarod avait l'air si tendre à cet instant, j'eu du mal à lui répondre moi-même.
_ J'essayerai de ne pas m'évanouir. Répliquai-je avec un pâle sourire. Mais dis-moi avant s'il te plait.
_ Je me transforme en loup normal.
Rassurant, il caressa ma joue, je crue même y sentir un baiser furtif, mais, il était déjà à quelques mètres devant moi. Il leva la tête vers le ciel, sa bouche vibra un instant. L'air se mit à crépiter autour de lui, puis il y eu un grand flash.
_ Jarod ! Hurlai-je paniquée, en courant vers lui, alors que j'étais encore aveuglée par l'éclaire. Lorsque je fus de nouveau habituée à l'obscurité je découvris un magnifique loup noir musclé et aux crocs aussi acéré que celui de mon rêve.
Mon c½ur battait la chamade, alors que la partie frontale de mon cerveau ne traitait plus aucune donnée. Seule la partie primitive semblait me dictée de fuir. Miraculeusement toute cette machinerie capricieuse se remit route avec un unique mot d'ordre : n'est pas peur, c'est Jarod.
Tandis que cette phrase tournait en boucle dans ma tête névrosée, je reprenais peu à peu mes esprits. Je restais muette et la bête se tenait immobile. Non, Jarod se tenait immobile et il me fixait avec ses yeux d'or, me laissant le choix de fuir ou de venir vers lui. Je sentais doucement la folie me prendre.
Je tomai à genou et je tendis doucement la main vers lui. Je n'étais pas encore sure de moi. C'était mon premier contacte avec cet autre monde dont je ne connaissais encore rien.
Lorsque mes doigts effleurèrent le pelage obscur du loup ce fut comme une révélation : je savais que désormais j'étais en sécurité que ce monde je pouvais à nouveau le conquérir. Alors ma main se posa avec assurance sur la toison soyeuse et la folie s'évapora.
_ Jarod, murmurai-je soulagée en l'enlaçant. Son pelage était si doux...je serrais le loup et je fermai les yeux. Je cru étreindre Jarod sous sa forme humaine et sentir ses bras autour de moi.
Soudain, un grognement s'échappa de sa gorge. Je m'écartai vivement, afin de voir qu'il fixait un point derrière moi.
_ Ecartez-vous mademoiselle ! Ce loup est dangereux! Écartez-vous. Je ne le répéterai pas.
Surprise, je me dressais devant le gardien du parc. Il avait du être appâté par le flash lumineux.
_ Non, vous vous trompez ! M'écriai-je paniquée.
_ Surement pas ! C'est un loup, ou je ne mis connais pas ! Dit-il en pointant son fusil sur Jarod.
_ Non ... c'est...
Comment pouvais-je nier l'évidence ?
_ C'est un husky ! Il est inoffensif ! Je vous le jure ! Implorai-je.
_ Avez-vous ses papiers ?
_ Non, pas sur moi, mais...Arrêtez de me pointer avec ce fusil.
_ Oh !...euh oui. Dit-il en baissant son arme. Quoi qu'il en soit, il ne porte pas de collier, je dois l'emmener à la fourrière.
_ Ne faites pas ça ! Ma voix était enfin devenue ferme.
_ Laisses Emilie. Fit posément Jarod derrière moi.
Quand je me retournai je vis les pupilles aigue marine me fixer doucement. Je frémis à sa vue ; je ne l'avais pas vu se retransformer. Il m'a surprise. Mais le choc était moins grand, je commençais à m'habituer à ces étrangetés.
Bien que ma frayeur soit moindre je ne pus m'empêcher de reculer de quelques pas pour m'assurer que je reconnaissais bien Jarod. L'homme derrière moi encaissa beaucoup moins bien le choc ! Un instant sidéré, il resta figé, puis il disparu en courant à travers le parc.
_ On rentre. Souffla Jarod en reprenant sa veste qu'il avait jetée un peu plutôt sur le banc. Il me prit par bras et me tira dans la rue en courant.
_ Que se passe-t-il, Jarod ? Pourquoi cours-tu ? Quémandai-je en m'agrippant à la dite veste pour ne pas tomber.
_ Je ne suis pas la seule créature des parages ?
_ Comment ça ?
_ Le gardien... il est allé prévenir ses congénères.
_ Quoi !?
_ Tout ce que tu as à savoir, c'est qu'on est en danger.
_ Non ! Ordonnai-je en l'arrêtant. Que sont ces congénères ? Des loups-garous aussi ?
_ je t'es dis que ça n'avait pas d'importance.
_ Jarod, je veux savoir ! Pourquoi tu fuis un vieux gardien de parc potelet ?
Soudain, nous entendîmes un cri strident. Jarod en profita pour saisir pour saisir mes épaules et mes genoux et se remit à courir.
Je ne comprenais plus rien et j'avais peur. La tension de Jarod circulait en moi comme les vagues se fracassent contre les falaises fragiles de mon esprit.
_ Je sais que c'est dur pour toi Emilie, mais tiens toi tranquille pour le moment.
Son ton n'avait rien de suppliant, il était ferme et il avançait à toute vitesse vers l'immeuble. Si nous fuyons quelque chose cela devait être des plus terrifiants.
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#Posté le vendredi 20 août 2010 16:52

Modifié le mardi 12 juin 2012 11:34

Ses archives (172)

  • Quand le loup n’est pas là… mer. 25 août 2010
  • Les souris dansent ven. 10 septembre 2010
  •  Trahison mar. 14 septembre 2010
  • Un monde noir lun. 20 septembre 2010
  • Le retour de la folie ven. 24 septembre 2010
  •  Dans l’½il de la mort (fin) sam. 25 septembre 2010
  • la fin du debut dim. 26 septembre 2010
  • Dessin n°1: Dos nu dim. 26 septembre 2010
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